Lockheed-Martin espère produire des avions F-16 jusqu’en 2020

Il souvent reproché à Dassault Aviation d’avoir arrêté la production du Mirage 2000 en 2007, une fois le contrat grec honoré, en faisant valoir que cette décision prive le constructeur français de la possibilité de répondre aux besoins de forces aériennes qui n’ont pas forcément les moyens de s’offrir le Rafale. Cette question, récurrente, a d’ailleurs été à nouveau soulevée avec le choix brésilien en faveur du Gripen de Saab.

D’autant plus que le Mirage 2000, construit à plus de 600 exemplaires, a connu le succès à l’exportation (Brésil, Egypte, Emirats arabes unis, Grèce, Inde, Perou, Qatar, Taïwan)…

Aux Etats-Unis, le constructeur Lockheed-Martin a quant à lui maintenu ses lignes d’assemblage de son best seller, le F-16 Falcon, qui est de la même génération que le Mirage 2000. Histoire de moyens dira-t-on… Sans doute.

Toujours est-il que depuis le lancement du programme F-16, dans les années 1970, Lockheed-Martin en a vendu plus de 4.500 exemplaires. L’appareil a bien évidemment évolué au fil du temps, la dernière version en date étant la « V » (Viper), dotée d’un radar à antenne active (AESA).

Selon Bill McHenry, responsable des ventes chez Lockheed-Martin, il y a suffisamment de commandes pour maintenir la production de F-16 jusqu’en 2017. Et le constructeur espère obtenir d’autres contrat pour la poursuivre au moins 3 ans de plus, notamment grâce à la version Viper. Du moins jusqu’à ce que le prix de vente du F-35 devienne autant abordable que celui du F-16 pour les clients potentiels.

Cela étant, si les lignes d’assemblage du F-16 sont toujours ouvertes, leurs rythmes de production n’ont plus rien à voir avec ceux d’il y a 30 ans. En 1987, 30 avions étaient produits par mois à Fort Worth (Texas), contre un seul aujourd’hui.

Parmi les pays qui ont récemment commandé des F-16, l’on trouve Oman, l’Irak et l’Egypte. Seulement, 8 des 20 appareils attendus par les forces aériennes égyptiennes seront pour l’instant mis sous cocon étant donné que Washington a suspendu une partie de son aide militaire au Caire.

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