« Terminé barre et machine » pour la frégate Georges Leygues

La fin de l’édition 2013 de la mission Jeanne d’Arc, qui a mobilisé cette année le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, aura été aussi celle de la frégate anti-sous-marine Georges Leygues. De retour à Brest le 30 juillet, son équipage a en effet entendu le dernier « Terminé barre et machine » étant donné qu’elle va être retirée du service actif.

Ce navire de type F-70 a entamé sa carrière opérationnelle en décembre 1979. Basé à Toulon, il a pris part à plusieurs opérations des forces françaises, que ce soit au large du Liban ou de l’ex-Yougoslavie. Il a même été engagé dans des missions de protection des bâtiments civils lors de la guerre Iran/Irak.

C’est en 1999, après avoir rejoint Brest, que la frégate a été affectée au stage d’application des élèves officiers de l’Ecole navale. D’abord aux côtés du porte-hélicoptère Jeanne d’Arc puis d’un Bâtiment de projection et de commandement (BPC). Pour cette raison, elle n’avait pas connu de mise à niveau comme les autres bâtiments de sa classe.

Lors de ces missions, le bâtiment a participé aux opérations Limpopo au Mozambique (2000), Carbet en Haïti (2004) et Beryx en Indonésie (2005). En 2011, il aurait dû prendre part, avec le BPC Mistral, à l’évacuation de ressortissants égyptiens réfugiés en Tunisie suite aux combats en Libye. Seulement, une avarie l’en avait empêché.

Ayant été le navire le plus rapide de la flotte jusqu’en 2005 (avec une pointe à 29,6 noeud cette année là et un record officieux de 36 noeuds), le Georges Leygues aura accompli, au cours de ses 34 ans de services, l’équivalent de 56 tours du monde (1.000.000 de milles nautiques), visité 68 pays sur les 5 continents et passé 4.100 jours en mer.

Le remplaçant du Georges Leygues pour les prochaines missions « Jeanne d’Arc » n’est pas encore connu. Mais comme la Marine va perdre trois frégates de premier rang suite aux recommandations du dernier Livre blanc sur la défense, il va devenir compliqué de lui en trouver un dans les années qui viennent. Le choix devrait se faire en fonction du profil des prochains stages d’application et il n’est donc pas certain qu’un navire particulier leur soit affectés.

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