DCNS a le vent en poupe mais anticipe un éventuel coup de tabac

Les affaires vont bien pour le constructeur naval français DCNS. Le chiffre d’affaires du groupe pour l’année 2012 est en effet en progression de 300 millions d’euros, pour s’élever à 2,9 milliards d’euros (+300 millions par rapport à l’an passé), de même que son résultat opérationnel courant, qui s’élève à 209 millions (contre 186 millions en 2011).

« En 2012, nous avons réalisé une croissance de près de 12 % de notre chiffre d’affaires et de notre résultat opérationnel. Grâce au dynamisme des équipes du groupe, nous sommes en ligne avec nos objectifs », a commenté Patrick Boissier, le Pdg de DCNS. Et ce qui est bon pour le constructeur naval l’est aussi pour l’Etat (actionnaire à hauteur de 64%) et Thales (35%).

Cette hausse du chiffre d’affaires est le résultat « de l’exécution de programmes industriels tant en France (sous-marins Barracuda, frégates FREMM et maintenance de la flotte de premier rang de la Marine nationale) qu’à l’international (Brésil, Inde, Maroc, Norvège…) », avance le groupe.

L’année 2012 aura été riche pour le constructeur naval, qui s’est lancé dans le secteur énergétique avec l’installation d’un premier prototype à terre d’énergie thermique des mers à La Réunion et la construction, pour EDF, d’une centrale de production d’électricité à Saint-Pierre et Miquelon. Et DCNS a l’ambition de réaliser un chiffre d’affaires d’au moins un milliard d’euros d’ici 2025 sur le marché de l’énergie hydrolienne.

Quant aux activités militaires, le groupe a obtenu le contrat de maintenance des frégates Horizon ainsi que, en partenariat avec STX France, celui concernant les frégates de surveillance basées outre-Mer.

Le constructeur a en outre livré le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude avec trois mois d’avance et la première frégate multimission (FREMM) Aquitaine à la Marine nationale, ainsi qu’un 4e patrouilleur Skjold à la Norvège.

Cela étant, et comme le mauvais chiffre des exportations françaises d’armements le laissait présager et dans l’attente de la prochaine Loi de programmation militaire, les prises de commande ont été en recul de 700 millions l’an passé, pour s’établir à 2,5 milliards d’euros.

Les principales commandes obtenues par le groupe concernent la maintenance des FREMM et des sous-marins de la Marine nationale, la modernisation du système de combat du porte-avions Charles de Gaulle et la Malaisie, avec la corvette Gowind.

« Nous sommes cependant conscients que nous abordons une phase beaucoup plus délicate de notre plan en raison du durcissement de la situation économique et du renforcement de la concurrence. C’est pourquoi nous intensifions nos efforts afin de conforter notre leadership technologique et commercial sur nos marchés français et internationaux », a expliqué Patrick Boissier.

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