Thales affiche des résultats en progression

La gestion de Luc Vigneron, débarqué, en décembre dernier, de la direction de Thales pour être remplacé par Jean-Bernard Lévy, aura donné des résultats… meilleurs que l’espéraient les analystes financiers.

Il y a trois ans, les comptes de l’équipementier étaient nettement dans le rouge, avec une perte de 202 millions d’euros. Pour redresser la situation, Luc Vigneron avait lancé le plan Probasis, afin de l’objectif de dégager des gains de productivité de 1,3 milliards d’euros en 5 ans et d’augmenter la marge opérationnelle du groupe.

Mais ces mesures de rationalisation ont valu à Luc Vigneron d’être vigoureusement contesté en interne. Ce qui a motivé, en partie, son éviction par les principaux actionnaires fu groupe, à savoir l’Etat et Dassault Aviation.

Seulement, les résultats sont là. Ils avaient été bons en 2011 et ils le sont davantage pour l’année 2012, avec une hausse de 13% du bénéfice net du groupe, à 585 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 14,158 milliards d’euros (+9%).

Mais avec les réductions annoncées des dépenses militaires en Europe et outre-Atlantique, le groupe avait indiqué, l’an passé, s’attendre à une diminution des commandes. Et c’est ce qui est arrivé en 2012, avec un repli de 6% par rapport au précédent exercice. Et cela risque d’avoir un impact sur le chiffre d’affaires à venir.

Quoi qu’il en soit, Jean-Bernard Lévy compte sur les pays émergents pour assurer la croissance de l’équipementier. « Soyons clairs : Thales ne peut pas avoir comme principale mission de survivre dans une période difficile dans les marchés de la défense et de réduire ses coûts », a-t-il affirmé.

Et d’ajouter, en égratignant la gestion de son prédécesseur : « Je ne suis pas totalement convaincu que la manière dont les efforts sur les coûts et le plan de performance ont été mis en oeuvre soient totalement conformes à ce que devrait être la gestion d’une entreprise très grande et sophistiquée. »

« Thales a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir être fier de ses compétences en termes de marketing », a-t-il estimé. « J’ai rencontré quelques uns de nos clients et je peux dire que procéder simplement à quelques changements culturels élémentaires améliorera nettement la situation », a-t-il encore ajouté.

Aussi, l’électronicien va lancer dans les mois à venir une « introspection » sur ses priorités stratégiques en « termes de zone géographiques et de produits pour les 5 à 10 ans à venir », avec pour objectif d’augmenter ses parts de marchés auprès des pays émergents afin de compenser les baisses de commandes dans le secteur européen de la défense.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]