Thales va réduire le nombre de ses cadres

La semaine passée, le Canard Enchaîné a indiqué que Thales allait supprimer 1.500 emplois de cadres sur les 5.163 que compte le groupe d’électronique de défense, au sein duquel, selon l’hebdomadaire, 57% d’entre eux « n’ont qu’entre 1 et 6 personnes sous leurs ordres » alors que « dans l’idéal » ce ratio devrait être « entre 7 et 12 salariés ».

Seulement, la direction de Thales a précisé, le 14 mai, qu’il n’est pas question de « réduire l’emploi » mais qu’il s’agit en revanche « d’optimiser l’organisation » du groupe en supprimant « des postes de managers pour créer des postes d’experts ».

Ce projet, appelé « Socle Project », entre dans le cadre du plan Probasis, qui, lancé en décembre 2009, vise à simplifier les structures du groupe afin de réaliser des gains de productivité à hauteur de 1,3 milliard d’euros sur 5 ans et d’améliorer sa marge opérationnelle. Pour cela, et comme l’a expliqué un porte-parole de Thales à l’AFP, l’objectif est donc de « simplifier les processus de décision » et « d’améliorer la réactivité et l’accès au manager ».

Pour cette réorganisation, recommandée par le cabinet Boston Consulting Group, Thales, qui emploie 68.000 salariés, dont la moitié en France, mise sur « la politique de mobilité interne », « les départs à la retraite » et la valorisation des « filières d’expertises ».

Cela étant, les mois qui viennent risquent d’être délicats pour le groupe d’électronique, dans la mesure où le nouveau président de la République, François Hollande, n’a pas fait mystère de son intention de revoir les orientations prises par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, en matière de consolidation de l’industrie française de défense, laquelle s’est faite autour de Dassault Aviation et de Thales.

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