Le fusil qui fait mouche à tous les coups

En octobre 2007, et pour 2 millions de dollars, la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), l’agence de recherche du Pentagone, a confié à Lockheed-Martin Missions Systems & Sensors (MS2) le soin de développer le système « One Shot », lequel doit permettre à un tireur d’élite d’atteindre sa cible à tous les coups.

« Les vents de 5 à 10 miles par heure réduisent de manière significative la chance pour un sniper de toucher sa cible, ce qui demande une seconde tentative, ce qui augmente la probabilité qu’il se fasse repérer » expliquait, à l’époque, Ron Rex, le responsable du programme chez Lockheed-Martin.

Aussi, les ingénieurs du groupe américain ont mis au point un système capable de mesurer la vitesse des vents de travers, la distance de la cible, la température ambiante, la pression, l’humidité et la position du tireur. En fonction de ces paramètres, cet équipement calculera la trajectoire de la balle et donnera au sniper le meilleur angle de tir possible pour toucher des cibles situées à plus d’un kilomètre.

Seulement, le système « One Shot » est encore trop lourd et encombrant pour être opérationnel, même si les premiers prototypes ont permis à des tireurs de faire mouche à plus de 1.100 mètres avec un vent de 30 km/h.

Aussi, la semaine passée, la Darpa a conclu un nouveau contrat, d’un montant de 6,9 millions de dollars, avec Lockheed-Martin afin de passer à la seconde phase du programme. Il s’agit à présent de rendre cet équipement plus fonctionnel, d’y intégrer un système de localisation GPS et de le faire fonctionner de jour comme de nuit.

D’ici à 2011, Lockheed-Martin doit livrer 15 prototypes de ce système. Le contrat passé avec la Darpa prévoit une option d’achat de 100 exemplaires supplémentaires.

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