Spectacle pyrotechnique au port de Nice

Normalement, dans le cadre du plan PIRATMER, les opérations visant à libérer des personnes retenues en otage sur un bateau est du ressort du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et des forces spéciales de la Marine nationale, plus précisément de l’Escouade de contre-terrorisme et de libération d’otages (ECTLO), qui compte deux groupes fournis par les Commandos Jaubert et Trepel, et du Groupe B du Commando Hubert. Ces formations sont notamment intervenues avec succès lors de l’affaire du Ponant, ce navire capturé par des pirates somaliens en avril 2008.

Seulement, cela est valable en mer. Pour les prises d’otage susceptibles de se produire sur un bateau à quai, c’est la Force d’intervention de la police nationale (FIPN) qui est appelée à intervenir. Ainsi, pour s’entraîner à cette éventualité, l’exercice de prise d’otages complexe (PROC) Lysandre a été organisé le 11 octobre dans le port de Nice.

Pour les besoins de la cause, le voilier Club Med 2 a été mobilisé. Le scénario de l’exercice est relativement simple : un membre d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) infilftré parmi les hommes d’équipage du navire a facilité l’intrusion d’un commando terroriste, qui retient en otage les passagers et se livre à des exactions.

Ainsi, des exécutions sommaires ont été simulées par des figurants déguisés en terroristes, un pseudo-otage a été jeté par-dessus bord (il sera repêché par un hors-bord), etc.. La suite est racontée par un journaliste de Nice Matin :

« Drôle d’épilogue de surcroît : il n’y aura ni assaut final, ni confrontation entre les gentils et les méchants. Au bout de cinq heures d’exercice, il suffit aux hommes du RAID de grimper sur le bateau pour que le matche soit terminé…. Mais sur fond de ballet d’hélicos et d’explosions pyrotechniques »… Le tout, filmé par une équipe de TF1 dont on peut bien se demander ce qu’elle faisait là…

Etant donné qu’un exercice se fait avec des sim-munitions qui marquent les impacts comme au Paintball, l’assaut final n’a pas été donné comme il aurait dû l’être pour ne pas « prendre le risque de salir, voire de détériorer le bateau ».

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