10.000 postes supprimés de plus à la Défense?

La Révision générale des politiques publiques (RGPP) et le Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale avaient conduit à supprimer 54.000 emplois au sein du ministère de la Défense.

En fait, selon les travaux de VAR (Variation annuelle du référentiel), et sur la base des calculs de la Direction des affaires financières (DAF), 10.000 postes supplémentaires pourraient disparaître dans les mois qui viennent. C’est en tout les cas l’information donnée par la lettre d’informations TTU du 10 mars dernier.

D’après cette publication, ce chiffre avancé ne prendrait pas en compte les besoins opérationnels des armées et souligne son caractère « quasi doctrinaire ». Toujours est-il que le cabinet du ministre de la Défense s’attend à ce que les états-majors des trois armées s’arrangent pour supprimer ces 10.000 postes.

A ce jeu-là, l’armée de Terre a la possibilité de satisfaire une partie de cette demande. L’armée de l’Air aussi, en fermant une base supplémentaire. Quant à la Marine nationale, qui a voit ses effectifs fondre (comme pour les aviateurs d’ailleurs), elle aurait indiqué son « incapacité à réduire davantage dans l’immédiat ».

Pour l’instant, le ministre de la Défense, Hervé Morin, n’aurait pas l’intention de suivre les recommandations de son cabinet et de la DAF, étant donné qu’il n’est pas question de plomber le moral des armées, déjà affectées par la RGPP, la réduction de leur format et la refonte de la carte militaire.

Et puis surtout, il n’est pas possible de toujours faire aussi bien, voire mieux, avec moins de personnels. Ou du moins il y a une limite à ne pas dépasser, le militaire français n’ayant pas le don d’ubiquité, même si, à l’avenir, de plus en plus d’opérations se feront dans le cadre d’une coalition.

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