Devant être bientôt livrée à la marine russe, la corvette « Provorny » a été ravagée par un incendie

Ces derniers mois, plusieurs navires militaires en maintenance ou en cours de construction ont été la proie des flammes. Cela a été par exemple le cas du porte-hélicoptères d’assaut amphibie chinois de type 75 « Hainan », qui a cependant pu être admis au service actif dans les délais, en avril dernier. Ou encore du sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français Perle qui, sans la décision audacieuse de remplacer sa proue par celle du Saphir, aurait été perdu. Le navire d’assaut amphibie américain USS Bonhomme Richard, ravagé par un incendie durant cinq jours, aura eu moins de chance… puisqu’il a été décidé de l’envoyer à la ferraille.

Qu’en sera-t-il pour la corvette russe « Provorny » [« Agile »], qui, toujours en cours de construction au chantier naval « Severnaya Verf » de Saint-Petersbourg, a été gravement endommagée par un incendie, dans la soirée du 17 décembre?

Les circonstances dans lesquelles le feu s’est déclaré n’ont pas été précisées. Cependant, et d’après l’agence Interfax, « aucun travail à bord de la corvette n’a été effectué » durant la journée. « Les causes de l’incendie ne sont donc pas encore claires », a déclaré un responsable.

Au moins trois personnes ont été blessées, selon les services de secours. Et les flammes ont ravagé une surface de 800 m2, tout en dégageant une épaisse fumée. La superstructure du navire a été fortement endommagée mais la coque n’aurait, a priori, pas souffert.

« Une commission spéciale déterminera les causes de l’incendie », a indiqué le groupe USC [United Shipbuilding Corporation], à qui appartient le chantier naval Severnaya Verf.

Deuxième unité du projet 20385 [qui doit en compter six au total], la corvette « Provorny » devait être livrée à la flotte russe du Pacifique en 2022. Affichant un déplacement de 2400 tonnes pour une longueur de 106 mètres et une largeur de 11 mètres, elle a été conçu pour mettre en oeuvre différents types de missiles, dont le Zircon, un engin hypersonique dont la mise en service devrait être officialisée sous peu.

Les chantiers navals russes ont connu plusieurs incidents de ce type lors de ces dernières années. Ainsi, les sous-marins K-84 Ekaterinburg [en 2011], K-150 Tomsk [en 2013] et K-266 Orel [en 2015] ont été endommagés par des incendies alors qu’ils étaient immobilisés pour des opérations maintenance. Tout comme le porte-avions Kouznetsov, en décembre 2019. Pour ce dernier, une « violation des règles de sécurité » lors d’une opération de soudage a été avancée pour expliquer le sinistre.

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