Les forces françaises vont remplacer leurs simulateurs d’instruction au tir de combat à partir de 2023

En novembre 2018, la Direction générale de l’armement [DGA] publié un avis de marché pour l’acqusition d’un « Système d’intruction et d’entraînement au tir de combat » [SINETIC] afin de remplacer le « Simulateur d’instruction technique aux armes légères d’infanterie » [SITTAL], utilisé par les armées depuis les années 1990.

Installé dans une salle, le SITTAL est une pièce maîtresse de l’instruction individuelle et collective du tir aux armes légères. Depuis qu’il est entré en service, il a été « revalorisé » par la société Gavap [rachetée par Ruag France, nldr] afin de lui intégrer de nouveaux équipements [mitrailleuse MINIMI, AT4 CS, fusils Famas et FRF2 avec lunette SCROMe J8F, etc] ainsi qu’une imagerie 3D et de nouveaux scénarios animés.

Dans son avis de marché, la DGA avait précisé que le SINETIC devait prendre en compte les armes actuellement en dotation ainsi que celles à venir. « Les tirs sont simulés avec des équipements non considérés comme armes de guerre mais présentant un haut niveau de représentativité », avait-elle indiqué.

Et d’ajouter : « SINETIC, constitué d’un seul système de supervision, comporte deux composantes pouvant être utilisées simultanément et dans la même salle, et répondant au besoin d’instruction et d’entraînement au tir des armes légères en salle [composante A], et des mitrailleuses en superstructure ou des armes légères à partir d’une plateforme en mouvement [composante B]. »

Il aura fallu attendre deux ans et demi pour voir ce marché être attribué, « à l’issue d’une mise en compétition européenne », a précisé le ministère des Armées, lors de sa dernière conférence de presse. Et c’est un groupement réunissant Thales AVS France SAS et Cybergun [une entreprise spécialisée dans le tir de loisir, ndlr] qui a remporté la mise. Le contrat prévoit, à partir de 2023, la livraison d’au moins 70 simulateurs de tir pour un montant maximum de 90 millions d’euros.

« Simulateur de tir en salle, SINETIC permettra d’immerger jusqu’à 12 militaires [soit un groupe de combat] dans un scénario et un environnement virtuel réaliste et hautement représentatif des conditions d’intervention actuelles », a expliqué le ministère des Armées.

D’après Cybergun, qui fournira des répliques d’armes instrumentées et militarisées avec leurs accessoires associés [optiques, jumelles, etc], SINETIC « proposera des scénarios tactiques variés d’entrainement collectif dans des conditions très proches du réel. Il intègrera les toutes dernières technologies de simulation
[sans fil, réalité virtuelle, miniaturisation, simulation optique et optronique de l’arme et du combattant] pour améliorer l’effet immersif de l’entrainement. »

En outre, il « couvrira toute la gamme d’armement léger petit calibre du combattant, y compris le système FELIN, incluant les nouvelles armes individuelles déployées récemment, mais aussi l’armement d’appui collectif [mitrailleuse lourde] ».

Photo : SITTAL – 1er RIMa

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