Les exportations israéliennes d’équipements militaires ont bondi de 15% en 2020

La Base industrielle et technologique de défense [BITD] israélienne n’est pas toujours en mesure de remporter de grands contrats à l’exportation dans la mesure où, par exemple, elle ne produit pas d’avions de combat. Cependant, et grâce à un stratégie misant sur les équipements dits de niche, elle parvient à tirer son épingle du jeu, avec 3% de parts de marché au niveau mondial selon le Stockholm International Peace Research Institute [SIPRI].

En 2020, et alors que la pandémie de covid-19 faisait plonger l’économie mondiale, la BITD israélienne a réalisé l’une de ses meilleures années, avec un montant des exportations ayant atteint les 8,3 milliards de dollars [6,7 milliards de d’euros], selon des chiffres dévoilés ce 1er juin par le ministère israélien de la Défense.

« Il s’agit du deuxième record historique [après 2017 avec 9,3 milliards de dollars] et une augmentation de 1 milliard de dollars [+15%] en comparaison avec l’année précédente », a-t-il en effet souligné.

« Les entreprises israéliennes, petites et grandes, ont prouvé qu’elles figuraient parmi les principales du monde, tant en termes de qualité que d’avancée technologique – même pendant une année de crise mondiale », a commenté Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense.

L’an dernier, « nous avons travaillé intensivement pour approfondir les accords gouvernementaux et les coopérations avec nos partenaires du monde entier, et nous continuerons de le faire. Israël a de nouveaux marchés et d’importantes opportunités de développement qui contribueront et injecteront des milliards dans son économie, créeront de nouveaux emplois et contribueront à sa sécurité », a encore fait valoir M. Gantz.

Alors qu’il est de bon ton, chez certaines ONG, de critiquer le manque de transparence des exportations françaises d’équipements militaires [malgré un rapport, qui, toujours plus précis, est remis chaque année au Parlement par le ministère des Armées], le communiqué israélien est pauvre en détails.

En effet, la Direction de la coopération internationale en matière de défense [SIBAT] israélienne se contente de ne donner que des ordres de grandeur. Ainsi, les radars et les systèmes de guerre électronique ont représenté 16% des prises de commandes en 2020, de même que les munitions et l’armement. L’aéronautique [et en particulier l’avionique] et l’optronique ont pesé chacun 13%. Les drones, qui sont l’une des spécialités d’Israël, ont compté pour 6% du total, devant les systèmes de renseignement et de cyberdéfense [5%]… mais après les systèmes de défense aérienne [10%].

Le communiqué du ministère israélien de la Défense ne livre aucune précision sur les pays clients : il ne fait que donner des statistiques par répartition géographique. Ainsi, l’Asie-Pacifique représente 44% des exportations. Viennent ensuite l’Europe [30%], l’Amérique du Nord [20%], l’Afrique [4%] et l’Amérique latine [2%]. Cela étant, on sait que l’Inde fait partie des principaux clients de la BITD israélienne. De même que la Grèce et l’Azerbaïdjan.

Enfin, parmi les contrats signés en 2020, 25% étaient d’un montant supérieur à 100 millions de dollars, ce qui explique sans doute les bons résultats obtenus. À noter que pour 29% des commandes signées, le montant ne dépasse pas les 10 millions de dollars.

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