Baccarat 2020 : L’Aviation légère de l’armée de Terre se prépare au « combat symétrique de haute intensité »

Selon la vision stratégique que son chef d’état-major [CEMAT], le général Thierry Burkhard, a dévoilée avant l’été, l’armée de Terre doit désormais se préparer au combat de « haute intensité », qui est en effet devenu une « option très probable ». Aussi est-il question de donner à la Force opérationnelle terrestre [FOT] plus de « masse »… Ce qui suppose un recours accru à la réserve opérationnelle.

S’agissant de cette dernière, le général Burkhard avait dit réfléchir, lors d’une audition parlementaire, aux rôles qu’elle pourrait tenir. Et d’avancer trois options : « soit la maintenir dans des missions de sécurisation du territoire, soit lui demander de faire quelque chose du type de la défense opérationnelle du territoire, soit l’intégrer pour partie dans la relève des unités engagées dans un combat de haute intensité. »

L’édition 2020 de l’exercice Baccarat, organisé depuis 2017 par l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], permettra, sans doute, d’apporter quelques réponses. En effet, la participation du 24e Régiment d’Infanterie [RI], seule unité de l’armée de Terre composée exclusivement de réservistes opérationnels, est annoncée.

En outre, et comme l’an passé, l’exercice Baccarat se concentrer de nouveau sur le combat de haute intensité, mais cette fois en milieu montagnard.

Organisée par la 4e Brigade d’aérocombat [BAC], cette 4e édition de cet exercice aura lieu du 14 au 25 septembre dans les Alpes. Elle mobilisera 30 appareils des 1er, 3e et 5e Régiment d’hélicoptères de combat [RHC] ainsi que 1.200 soldats, issus principalement de la 27e Brigade d’infanterie de montagne [BIM].

Ces manoeuvres auront, comme par le passé, une dimension interalliée puisque trois hélicoptères d’attaque AH-64 « Apache » du 4th regiment Army Air Corps britannique [qui enverra un détachement de 75 militaires] sont attendus. Enfin, un observateur australien prendra place au centre opérationnel de la 4e BAC.

L’exercice se déroulera sur « un quadrilatère de 150 kilomètres de front sur 250 kilomètres de profondeur comprenant une zone de tirs réels [camps de Mailly et de Sissonne] et une zone d’exercice dans la région de Valence – Grenoble – Gap – Briançon », précise l’armée de Terre.

Si son format a été réduit par rapport aux éditions précédentes, cet exercice poursuit le même objectif, à savoir « valider les savoir-faire aquis par les unités interarmes à l’issue d’une année d’entraînement en commun. » Mais face « à un ennemi conventionnel équipé de matériels de dernière génération, capable de mener un combat symétrique de haute intensité. »

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