Le président Trump ordonne de détruire toute vedette iranienne harcelant des navires américains

La semaine passée, l’US Navy dénonça les manoeuvres « dangereuses » et le comportement « provocateur » de 11 vedettes rapides de la composante navale du Corps iranien des gardiens de la révoluton [IRGC] à proximité de l’une de ses flottilles, comprenant l’USS Lewis B. Puller, conçu pour être une base de commandement avancée ainsi qu’une plateforme de renseignement et d’intervention [Expeditionary Sea Base], le destroyer USS Paul Hamilton et les patrouilleur USS Sirocco, USS Firebolt, USCGC Wrangell et USCGC Maui.

L’incident s’était produit « dans les eaux internationales du nord du Golfe » arabo-persique, le 15 avril. Les embarcations iraniennes passèrent à plusieurs reprises entre les navires de l’US Navy et de l’US Coast Guard, allant jusqu’à s’en approcher d’une dizaine de mètres, malgré les avertissements lancés par les marins américains. Ce que confirma une vidéo publiée par le Pentagone.

Quatre jours plus tard, et malgré les images, le commandement des Gardiens de la révolution a démenti les affirmations américaines et expliqué qu’il avait dû augmenter le nombre de ses patrouilles dans le Golfe après que l’US Navy a bloqué la route d’un navire iranien, en l’occurrence le « Shahid Siavoshi », lors de deux incidents distincts s’étant produits plus tôt en avril. Et d’ajouter que l’Iran répondrait d’une « manière décisive » à toute « erreur de calcul ».

« Nous conseillons aux Américains de suivre les réglementations internationales et les protocoles maritimes dans le golfe Persique et le golfe d’Oman et de s’abstenir de tout aventurisme et de toutes fausses histoires », a également fait valoir le Corps des gardiens de la révolution.

De tels incidents s’étaient faits plus rares ces derniers mois, même lors de la montée des tensions entre Washington et Téhéran après le sabotage de plusieurs pétroliers dans les environs du stratégique détroit d’Ormuz ou encore la frappe américaine ayant été fatale au général Soleimani, le chef des opérations extérieures de l’IRGC.

Cependant, par le passé, il est arrivé de voir un navire américain procéder à des tirs de semonce pour éloigner des embarcations rapides iraniennes. Mais il se pourrait que le prochain incident de ce genre connaisse une issue différente.

« J’ai donné l’ordre à l’US Navy de détruire toute embarcation iranienne qui harcèlerait nos navires en mer », a en effet assuré le président américain, Donald Trump, via Twitter, ce 22 avril.

En février, le Sénat, pourtant à la main du Parti républicain, a voté une résolution obligeant le président Trump à demander un « débat et un vote au Congrès » avant tout « guerre offensive » contre l’Iran. Cependant, le texte souligne également que le chef de la Maison Blanche garde la capacité d’engager les troupes américaines en cas d’attaque « imminente » contre les États-Unis.

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