Des embarcations rapides iraniennes ont « harcelé » des navires de l’US Navy

Il y avait longtemps, si l’on peut dire, qu’un tel incident n’était pas arrivé. Ces dernières années, la composante navale des Gardiens de la révolution iraniens d’envoyer régulièrement des embarcations légères et rapides « harceler » des navires américains en transit dans le détroit d’Ormuz ou croisant dans le Golfe arabo-persique [GAP].

En juillet 2017, par exemple, le patrouilleur USS Thunderbolt avait dû effectuer des tirs de semonce pour éloigner un bateau iranien qui s’approchait de lui à grande vitesse. Puis, ces incidents se firent plus rares, alors que l’on pouvait penser qu’ils allaient repartir de plus belle avec les récentes tensions entre Washington et Téhéran.

En outre, suite au sabotage et à l’arraisonnement de plusieurs pétroliers dans le secteur du détroit d’Ormuz, l’an passé, les États-Unis ont mis sur pied une opération navale visant à protéger le trafic maritime aux abords de cette zone stratégique. Et, jusqu’à présent, aucun incident impliquant des vedettes rapides iraniennes et de navires américains n’avait été de nouveau signalé [sauf erreur].

Ce n’est plus le cas. En effet, le 15 avril, l’US Navy a dénoncé des manoeuvres « dangereuses » effectuées par 11 vedettes du corps des Gardiens de la révolution [IRCG] à proximité d’une formation comprenant six de ses navires, dont l’USS Lewis B. Puller, conçu pour être une base de commandement avancée ainsi qu’une plateforme de renseignement et d’intervention [Expeditionary Sea Base], le destroyer USS Paul Hamilton et les patrouilleur USS Sirocco, USS Firebolt, USCGC Wrangell et USCGC Maui.

Les bâtiments américains assuraient une « mission conjointe de surveillance des voies maritimes dans les eaux internationales du nord du Golfe », a précisé l’US Navy.

Dans le détail, et comme on peut le voir sur les images diffusées par cette dernière, des vedettes iraniennes sont passées à plusieurs reprises devant et derrière les navires américains, allant même jusqu’à s’en approcher à moins de 45 mètres, voire de 10 mètres. Et cela, malgré les avertissements lancés via les sirènes des bâtiments de l’US Navy.

Les embarcations iraniennes « se sont approchées à plusieurs reprises et ont harcelé », les navires américains, a dénoncé l’US Navy, les accusant d’avoir eu un comportement « dangereux et provocateur », non conforme au Règlement international pour prévenir les abordages en mer [RIPAM ou COLREGS]. Et d’insister sur le fait que cette attitude ne pouvait qu’accroître le « risque d’erreurs de calcul et de collision. »

« La marine américaine, les garde-côtes, les Marines et l’US Army mènent des opérations d’interopérabilité conjointes dans le nord du golfe Persique depuis la fin mars », a par ailleurs rappelé l’US Navy. « Les forces navales américaines continuent de rester vigilantes et sont formées pour agir de manière professionnelle, tandis que nos commandants conservent le droit inhérent d’agir en état de légitime défense », a-t-elle prévenu.

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