La République tchèque retire ses soldats d’Irak

En raison de l’épidémie de Covid-19 et de la situation sécuritaire, récemment marquée par des tirs de roquettes sur certaines emprises abritant ses soldats, la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve] a cessé de former et d’entraîner les forces de sécurité irakiennes depuis le début de ce mois.

« Nous disons à nos hommes : ‘pas besoin d’être physiquement là quand nous pouvons attendre' », a déclaré, le 21 mars, un officier de la coalition à l’AFP. « Quand la crise du coronavirus se calmera, nous ramènerons les hommes et nous reprendrons les entraînements qui sont nécessaires », a-t-il ajouté.

Ce jour-là, en Irak, on comptait 180 personnes affectées par le coronavirus et 13 décès liés au Covid-19. Cinq jours plus tard, le bilan est de 316 cas pour 27 décès.

La semaine passée, étant donné que les missions de formations ont été suspendues pour 60 jours, Londres a annoncé le retrait d’une partie de ses troupes, expliquant que vouloir les redéployer au Royaume-Uni. Seuls les personnels militaires « essentiels » devaient alors être maintenus au sein de la coalition.

Un autre pays a pris une décision similaire. En effet, la République tchèque a indiqué, le 24 mars, que son contingent envoyé en Irak – soit 30 militaires – venait de rentrer à Prague.

« Un Airbus A-319 militaire avec 30 soldats de l’armée tchèque, en provenance d’Irak a atterri mardi soir à l’aéroport [militaire] de Prague-Kbely », a fait en effet savoir le ministère tchèque de la Défense.

« Nous retirons temporairement nos soldats en raison des restrictions importantes [imposées] aux tâches opérationnelles », a expliqué le général Josef Kopecky, chef des opérations des forces tchèques. « Les raisons en sont des menaces pour la sécurité, l’épidémie actuelle de coronavirus et aussi la restructuration prévue des deux missions, a-t-il ajouté, étant donné que l’Otan est appelée à prendre à son compte la formation des forces irakiennes.

« L’armée tchèque est présente en Irak depuis plusieurs années, notamment pour l’entraînement des pilotes irakiens des avions tchèques d’attaque au sol L-159. Deux autres équipes composées de spécialistes des armes chimiques et de policiers militaires opèrent également sur place », rappelle Radio Prague International.

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