L’Otan confirme le maintien en service de ses AWACS jusqu’en 2035 et reçoit son premier drone Global Hawk

Les 14 avions AWACS de type Boeing E-3 Sentry service depuis 1982 au sein de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan [NAEW&C] ne sont pas près de tirer leur révérence.

En effet, à l’occasion d’un réunion des ministres des Affaires étrangères des pays alliés, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a confirmé qu’une contrat d’une valeur d’un milliard de dollars allait être prochainement notifié pour moderniser les E-3 Sentry de la NAEW&C.

« Nous allons signer un contrat de modernisation de la flotte d’AWACS pour 1 milliard de dollars », a déclaré M. Stoltenberg, lors d’une conférence de presse. « Cela témoigne de l’importance de moderniser nos capacités communes », a-t-il ajouté.

Ces AWACS, basés à Geilenkirchen [Allemagne], dépendent de l’Organisation de gestion du programme du système aéroporté de détection lointaine et de contrôle de l’Otan [NAPMA, pour Nato Airborne Early Warning and Control Programme Management Agency], qui compte 16 États membres [Belgique, République tchèque, Danemark, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne, Turquie et États-Unis]. Le Royaume-Uni y contribue en « nature » puisqu’il met les E-3D de la Royal Air Force à la disposition de ce programme.

Au total, les pays membres de la NAPMA ont dépensé 6,8 milliards de dollars pour l’acquisition et le maintien en condition opérationnelle de ces appareils. Un coût « prohibitif pour un seul pays, mais supportable avec la contribution collective des pays de la NAPMO », souligne l’Otan.

Pour remplacer les AWACS de la NAEW&C, une réflexion a d’ores et déjà été engagée. Appelée AFSC [Future capacité de surveillance et de contrôle de l’Alliance], elle devrait reposer sur une approche de type « système de systèmes ».

En attendant, relancé en 2010, le programme « Allied Ground Surveillance » [AGS], qui vise à doter l’Otan d’une capacité collective de surveillance et de collecte de renseignement, va enfin se concrétiser avec l’arrivée, ce 21 novembre, du premier des cinq drones HALE [Haute Altitude Longue Endurance] de type RQ-4 Global Hawk Block 40 à la base de Sigonella, en Sicile.

L’appareil a « décollé de la base aérienne de Palmdale en Californie, le mercredi 20 novembre à 10h00 heures locales et a atterri 22 heures plus tard » à Sigonella, a annoncé un communiqué de l’Otan.

La France et le Royaume-Uni participeront au programme AGS en mettant leurs moyens à sa disposition.

« Lorsque l’AGS deviendra pleinement opérationnelle, la France et le Royaume‑Uni signeront avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] des mémorandums d’entente définissant les modalités de mise à disposition de leurs contributions en nature au profit de l’Alliance », rappelle l’Otan.

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