L’Australie a lancé un processus pour remplacer ses hélicoptères d’attaque Tigre

En 2015, un rapport annuel publié par le ministère australien de la Défense s’était montré extrémement sévère à l’égard des 22 hélicoptères Tigre ARH [Armed Reconnaissance Helicopters] commandés en 2001 par Canberra auprès d’Eurocopter [devenu, depuis, Airbus Helicopters, ndlr]. Le document reprochait le faible taux de disponibilité de ces appareils ainsi que le coût, jugé trop élevé, de leur maintien en condition opérationnelle [MCO].

Un an plus tard, l’Australia National Audit Office [ANAO] publia à son tour un rapport très critique, confirmant le coût prohibitif de la maintenance des Tigre des forces australiennes.

« La flotte d’hélicoptères Tigre n’a pas encore atteint la capacité initiale prévue par le gouvernement australien et continue de générer des coûts de maintenance élevés pour une disponibilité inférieure à ce qui était attendu », avait en effet souligné l’ANAO. Ce qui expliquait la raison pour laquelle le Livre blanc australien sur la défense, diffusé en février 2016, préconisait le retrait du service de ces 22 appareils à partir de 2020.

Cependant, en avril dernier. Airbus Helicopters obtint un contrat pour assurer la maintenance des Tigre ARH jusqu’en 2025. L’accord, prévoyait une hausse du stock de pièces détachées, l’intégration de nouveaux composants, la mise à jour des logiciels de bord ainsi que la formation de navigants et de technicien.

Mais, visiblement, l’attribution de ce contrat n’empêchera pas le retrait prématuré des Tigre ARH australiens.

Début juillet, le Capability Acquisition and Sustainment Group [CASG] du ministère australien de la Défense a lancé une procédure visant à acquérir 29 nouveaux hélicoptères d’attaque « armés, éprouvés et matures, prêts à l’emploi » afin de remplacer les Tigre ARH. Et cela, avec l’objectif d’atteindre une pleine capacité opérationnelle d’ici 2028, un premier escadron [12 appareils] devant avoir une capacité opérationnelle initiale [IOC] deux ans plus tôt. Dans le détail, cinq exemplaires seront destinés à la formation des équipages.

Selon la demande d’informations émise par Canberra, ces hélicoptères d’attaque devront être aérotransportables [par avion C-17 Globemaster III, notamment] et répondre aux exigences de la norme STANAG 4586, c’est à dire qu’ils auront à communiquer avec des drones. Enfin, il faudra qu’ils soient optimisés pour les opérations amphibies.

Au regard du marché, et le Tigre étant désormais hors course malgré les améliorations prévues par le standard 3, deux appareils seront candidats : le Bell AH-1Z « Viper », qui, pour le coup, répond parfaitement aux exigences relatives aux opérations amphibie puisqu’il est en service au sein de l’US Marine Corps, et le Boeing AH-64E Apache.

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