Un Casque bleu égyptien tué par un engin explosif improvisé au Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a une nouvelle fois été endeuillée, le 20 avril, après qu’un engin explosif improvisé [IED] a détonné au passage de l’un de ses convois sur l’axe Douentza-Boni, dans la région de Mopti, près de la frontière avec le Burkina Faso. Un soldat égyptien y a laissé la vie et quatre autres ont été blessés.

Le contingent égyptien de la MINUSMA est particulièrement exposé au danger des IED dans la mesure où, comme l’a rappelé le chef des opérations de maintien de la paix aux Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, il lui revient la « tâche cruciale de protéger les convois.

Cela étant, une force de réaction rapide de la mission de l’ONU a rapidement été envoyée sur les lieux de cette attaque. Dans un communiqué, dans lequel il condamne cette nouvelle atteinte aux Casques bleus, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a précisé que les « forces de la MINUSMA » ont tué un assaillant et arrêté 8 autres.

« Les Casques bleus ont réagi de manière proactive et robuste ce qui a permis de neutraliser et de détenir des assaillants », a confirmé le général suédois Dennis Gyllenporre, le commandant militaire de la MINUSMA, sans donner plus de détails.

« Cette attaque montre un fois de plus que l’action de la MINUSMA met en déroute les terroristes qui cherchent à tout prix à faire dérailler le processus de paix au Mali. La MINUSMA reste plus que jamais déterminée, aux côtés de ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux à accompagner le peuple Malien dans son chemin vers la paix », a déclaré Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Mission des Nations unies au Mali. Et de rappeler que cette dernière a « considérablement renforcé ses opérations dans la région Centre du Mali en appui aux forces de défense et de sécurité malienne. »

Depuis le début de son mandat, en 2013, la MINUSMA a perdu 190 Casques bleus, dont 120 dans des actes hostiles, ce qui en fait la mission de l’ONU la plus dangereuse actuellement. Dans un récent rapport sur la situation au Mali, Antonio Guterres a par ailleurs indiqué que le centre du pays est la région où le « nombre le plus élevé d’attaques asymétriques avait été enregistré ». Et que la « fréquence des incidents liés à la pose d’engins explosifs improvisés avait été multipliée par trois, passant de 29 en 2017 à 97 en 2018. »

Par ailleurs, et alors que le Mali n’a pour le moment plus de gouvernement, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, ayant remis sa démission le 18 avril, un camp des forces armées maliennes [FAMa] implanté à Guiré [à environ 400 km de Bamako, près de Koulikoro], a été attaqué par des hommes armés, ce 21 avril. Selon RFI, « des témoins évoquent des tirs à l’arme lourde des assaillants » et il y aurait « d’énormes dégâts matériels et des victimes. » Selon un bilan provisoire [et non confirmé de source officielle], il y aurait au moins 12 tués dans les rangs des soldats maliens.

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