Le démonstrateur de drone de combat nEUROn a effectué son 150e vol d’essai

En mars 2015, le ministère des Armées avait indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] venait d’achever la campagne d’essais en vol de discrétion du démonstrateur de drone de combat nEUROn. Et, à l’époque, il avait précisé que cet appareil, développé dans le cadre d’une coopération européenne avec Dassault Aviation comme maître d’oeuvre, avait effectué son 100e vol. « De précieux enseignements ont été tirés sur la furtivité de ce type d’aéronef », avait-il alors assuré.

Par la suite, le nEUROn poursuivit ses tests en Italie et en Suède, deux pays partenaires de ce programme, via les groupes Alenia Aermacchi et Saab. Puis il prit part à des essais avec le porte-avions Charles de Gaulle et à une nouvelle campagne de mesures de signature électromagnétique en 2017, sous l’égide du centre de la DGA de Bruz.

Fin décembre, la force aérienne espagnole [l’Ejército del aire] a fait savoir que, à l’invitation de la DGA, deux de ses Eurofighter EF-2000 avaient été envoyés à Istres pour « évaluer la détectabilité » du nEUROn.

La DGA a donné un peu plus de précisions dans un communiqué publié le 4 janvier. Ainsi, ce déploiement espagnol sur la base aérienne 125 d’Istres-Le Tubé s’est fait dans le cadre de la 4e campagne d’essais « Low Observability » du nEUROn, commencée en novembre dernier.

« Cette campagne est conduite par la Direction générale de l’armement avec le soutien de Dassault Aviation. Elle a été réalisée à Istres par les équipes de DGA Essais en vol et consiste en une série de confrontations face à différents moyens opérationnels de détection. Elle se poursuivra début 2019 », est-il expliqué dans ce communiqué.

Cette 4e campagne doit permettre de poser les jalons d’une future doctrine d’emploi des drones de combat furtifs et de confronter ces derniers aux moyens de détection embarqués à bord d’avion de combat ainsi qu’à des « des radars sol et à des moyens de surface. » Les essais de ce type « permettent également aux forces armées d’évaluer leur capacité de détection d’un drone furtif représentatif des menaces futures », explique la DGA.

C’est donc lors de cette 4e campagne d’essais menée par la DGA que le nEUROn a effectué son 150e vol depuis le 1er décembre 2012 [ce qui fait une moyenne de 25 vols par an].

Pour rappel, ce démonstrateur de drone de combat a été au centre de deux « premières mondiales » pour engin piloté à distance : un vol en patrouille [avec un Falcon 7X et un Rafale] en mars 2014 et une présentation en vol lors d’un meeting aérien, à Istres, en juin 2016.

Photo : Le nEUROn, lors de son 100e vol d’essai (c) DGA

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