La France aidera la Jordanie à sécuriser sa frontière avec la Syrie

Durant l’été 2012, la France lançait l’opération « Tamour » afin d’apporter un soutien médical aux nombreux civils syriens s’étant réfugiés en Jordanie pour fuir les combats qui ravageaient leur pays. Pendant 15 mois, le Groupement médico-chirurgical [GMC] déployé à Za’taari par le Service de santé des armées [SSA] assura ainsi 350 interventions chirurgicales lourdes, vaccina 38.000 enfants en collaboration avec l’UNICEF et donna 15.000 consultations médicales.

Six ans plus tard, même si l’emprise territoriale de l’État islamique [EI ou Daesh] s’est réduite et que les forces gouvernementales syriennes ont repris l’initiative grâce à l’appui de la Russie et de l’Iran,  la Jordanie est toujours sous la menace d’infiltrations jihadistes et donc d’attentats.

« Du fait de l’intervention de la coalition internationale contre Daesh et des menaces existant à l’encontre de la France et de ses ressortissants, une vigilance accrue est nécessaire », souligne ainsi le site du ministère français des Affaires étrangères.

Le 10 août, une patrouille des forces de sécurité jordaniennes a été la cible d’une attaque à al-Fuhais, une localité située à une dizaine de kilomètres d’Amman. Le lendemain, trois membres de la cellule « terroriste » soupçonnée d’être impliquée dans cette affaire ont été arrêtés à Salt.

Aussi, la France va aider la Jordanie a sécuriser sa frontière avec la Syrie. Telle est l’annonce faite le 15 août par le président Macron, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le roi Abdallah II.

Le président de la République « a échangé avec le roi de Jordanie sur la lutte contre le terrorisme, en particulier contre Daesh dans le cadre de la coalition internationale » et « a annoncé une contribution française au maintien de la sécurité le long de la frontière syro-jordanienne », a en effet indiqué l’Élysée, via un communiqué.

« L’entretien a également porté sur les questions régionales, et tout particulièrement la Syrie. La situation dans le sud du pays et dans le gouvernorat d’Idlib a été abordée, ainsi que la question du retour des réfugiés, qui devra être accompagné par la communauté internationale dans des conditions sûres et équitables », poursuit le texte.

Pour le moment, on ignore quelle forme prendra cette « contribution » française au maintien de la sécurité de la frontière jordano-syrienne. S’agira-t-il d’une future mission pour les forces françaises à l’image de l’opération Tamour ou se traduira-t-elle par une aide financière et/ou l’envoi d’équipements de surveillance?

Pour rappel, dans le cadre des opérations contre Daesh en Syrie et en Irak [opération Chammal], la Jordanie acccueille une base aérienne projetée [BAP] française, laquelle met en oeuvre des Rafale, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et, parfois, un C-160 Gabriel.

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