Aucun des 6 sous-marins de la marine allemande n’est opérationnel

Le 15 octobre, le sous-marin allemand U-35, de type U-212A, a été endommagé lors d’essais en eau profonde au large de Kristiansand [Norvège]. Apparemment, l’une des barres de son gouvernail a heurté un rocher, ce qui cause des dégâts assez importants pour justifier la fin de sa mission, son retour au chantier naval de TyssenKrupp Marine Systems [son constructeur, ndlr] à Kiel et l’annulation des exercices auxquels il devait participer d’ici la fin de cette année.

Le souci est que le U-35 y a rejoint trois autres sous-marins, à savoir les U-31 et U-33 ainsi que le U-36, lequel est le plus récent de la flotte puisqu’il a été livré en octobre 2016. Ces derniers y subissent des travaux de réparation ou de modernisation qui, pour certains, tendent à s’éterniser.

C’est ainsi le cas du U-31, qui vient d’être récemment remis à l’eau après avoir passé trois ans en cale-sèche (période au cours de laquelle TKMS a modernisé son système de propulsion anaérobie et amélioré ses piles à combutible). Mais il n’est pas encore opérationnel pour autant étant donné qu’il doit passer des batteries de tests avant d’être déclaré à nouveau bon pour le service.

En outre, deux autres sous-marins attendent à quai avant de passer à leur tour par le chantier naval de Kiel : le U-32, dont les batteries ont été endommagées lors d’une mission d’entraînement au large de la Norvège, et le U-34, qui doit subir une opération de maintenance au début de l’année 2018.

La marine allemande explique cette situation par un manque de pièces détachées.

« Pendant la Guerre Froide, des lots de pièces de rechange avaient été achetés et stockés pour chaque projet d’armement. Il y en avait ainsi toujours suffisamment », a expliqué le capitaine Johannes Dumrese, un porte-parole de la Deutsche Marine. Par la suite, avec des budgets en baisse, le mode d’approvisionnement a été basé sur un système de production à la demande. « Ça n’a pas vraiment marché », a admis l’officier de marine allemand.

Cette situation devrait s’améliorer bientôt, grâce à la hausse importante des crédits du ministère allemand de la Défense et à la mise en place un nouveau système d’approvisionnement en pièces détachées avec l’industrie, en l’occurrence TKMS.

« Nous avons réussi à vraiment prendre des mesures importantes pour améliorer la situation à l’avenir », s’est ainsi réjoui le capitaine Dumrese auprès du portail d’informations shz. Mais ces effets ne seront visibles qu’à partir de novembre 2018. Là, la marine allemande espère disposer de quatre sous-marins disponibles.

Photo : U-36 (c) Bundeswehr / Julia Ude

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