L’opération Sentinelle sera revue pour que les militaires soient « présents au bon endroit au bon moment »

Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général François Lecointre, fera prochainement connaître les conclusions de l’étude « approfondie » demandée cet été par le président Macron au sujet de l’évolution de l’opération intérieure (OPINT) Sentinelle.

Pour rappel, cette dernière mobilise actuellement 10.000 militaires, dont 7.000 sur le terrain 3.000 autres en réserve, prêts à être déployés en cas de coup dur. Et cela donne lieu à quelques confusions quand des responsables politiques évoquent l’avenir de cette opération, comme l’a fait, le mois dernier, Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur.

« Nous allons redéfinir le dispositif de manière à le rendre plus mobile. C’est-à-dire qu’on n’ait pas simplement un dispositif de 7.000 personnes (…) qui soient sur des postes fixes mais peut-être 3.500 dans des postes définis et 3.500 dans des postes plus souples de manière à pouvoir garantir par exemple la Braderie de Lille », avait en effet déclaré M. Collomb, annonçant une décision à ce sujet à l’occasion d’un conseil de défense devant se tenir le 30 août.

Cela étant, sur le plateau de BFMTV, le 11 septembre, Florence Parly, la ministre des Armées, a semblé confirmer que 7.000 militaires, au minimum, resteront engagés dans l’opération Sentinelle.

« Ce que nous cherchons à faire à travers le dispositif Sentinelle (…), c’est à être encore plus efficaces dans le cadre des effectifs qui sont aujourd’hui déployés, toujours au bon moment et au bon endroit », a dit Mme Parly, en se gardant d’en dire trop. « C’est une réorganisation, ce sont des règles d’emploi différentes pour être plus agiles, plus flexibles », a-t-elle ajouté.

En juillet, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Jean-Pierre Bosser, avait donné une autre répartition des effectifs de l’opération Sentinelle, avec 3.000 soldats sur le terrain, 3.000 en réserve et 3.000 autres devant travailler sur des scénarios de crise (prise d’otage massive, risque NRBC, etc) en relation avec les forces de sécurité intérieure.

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