Barkhane : Les militaires français accompagneront la future force conjointe du G5 Sahel

Désormais chef de la diplomatie française, l’ancien ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ne se prive pas de parler des opérations militaires en cours, en particulier dans la bande sahélo-saharienne (BSS). C’est en effet ce qu’il a fait à l’occasion d’un entretien qui sera publié ce jeudi par le quotiden Le Monde (daté du 30 juin).

Ainsi, M. Le Drian a indiqué que la force française Barkhane accompagnera la future force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S), qui a fait l’objet d’une résolution a-minima du Conseil de sécurité des Nations unies, la semaine passée, jusqu’à ce que la « situation soit pacifiée » dans la BSS.

Pour rappel, le G5 Sahel réunit le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso.

« Cette force est d’abord destinée à sécuriser les frontières en particulier dans les zones où évoluent les groupes terroristes. Elle fait du contre-terrorisme. C’est une priorité pour Barkhane de l’accompagner dans la durée », a expliqué M. Le Drian.

Le « terrorisme territorial et militarisé, qui occupait la moitié nord du Mali et menaçait sa moitié sud », est devenu un « terrorisme d’opportunité et de harcèlement », a continué l’ancien ministre de la Défense. « Mais il est redevenu dangereux » parce qu’Iyad Ag Ghali, l’un des chefs de la mouvance jihadiste, a réussi à fédérer des groupes disparates, y compris peuls », a-t-il relevé.

Sur ce point, M. Le Drian fait référence au Groupe de soutien à l’islam et aux musulman (GSIM), né de la fusion d’Ansar Dine, d’al-Mourabitoune et de l’Émirat du Sahara, une branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), sous la houlette d’Iyad Ag Ghali.

« Pour l’instant, le G5 Sahel c’est un bataillon par pays, avec un niveau d’équipement encore faible. Il faut l’aider à monter en puissance », a encore fait valoir M. Le Drian. Effectivement, cette FC-G5S, qui va bénéficier d’une aide de 50 millions d’euros de la part de l’Union européenne, présente des déficits capacitaires majeurs, en particulier dans les domaines de la logistique, du renseignement et de l’appui aérien.

Sur ce point, la résolution adoptée par le Conseil de sécurité précise qu’il « incombe aux États du G5 Sahel de donner à la FC-G5S les ressources dont elle a besoin » et demande au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de remettre un rapport sur « les problèmes rencontrés et d’autres mesures qui pourraient être envisagées ainsi que les moyens d’atténuer les retombées négatives que pourraient avoir ses opérations militaires sur la population civile, notamment les femmes et les enfants. »

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