La base des Nations unies à Tombouctou a été la cible d’une nouvelle attaque jihadiste

Une base de la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a une nouvelle fois été attaquée, le 3 mai, par des jihadistes à Tombouctou. Le bilan est pour l’instant d’un tué (en cours d’identification) et de 9 blessés, dont quatre sont dans un état grave.

Le mode opératoire est identique à celui suivi lors de la plupart des attaques ayant visé des camps de l’ONU par le passé, notamment à Kidal et Gao. Au moins 6 obus de mortier sont tombés sur la base des Casques bleus, laquelle est située près de l’aéroport de Tombouctou et qui abrite des contingents fournis par une dizaine de pays.

Outre le bilan humain, la MINUSMA indique que « des dégâts matériels ont également été causés » et leur « l’ampleur sera établie ultérieurement ». En outre, elle affirme avoir « renforcé la protection du camp » et déployé « des moyens aériens de reconnaissance pour identifier la zone où les tirs ont été lancés. »

« Notre base à Tombouctou, au Mali, a été frappée par des roquettes. Il y a eu plusieurs blessés et d’autres dégâts. Nous enquêtons sur le sujet », a précisé Prince C. Johnson, un porte-parole de l’armée libérienne.

Un soldat suédois a également été « légèrement blessé » et pris en charge par une unité médicale suédoise, d’après Stockholm.

Cette nouvelle attaque a été revendiquée par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », une alliance formée en mars dernier par Ansar Dine, al-Mourabitoune et l’Émirat du Sahara, qui est une branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle survient au lendemain d’une embuscade meurtrière tendue à un convoi de l’armée malienne (FAMa) entre Dogofri et Nampala, dans le centre du Mali.

« Jusqu’à présent, nous avons fait de gros efforts au Nord-Mali dans le but de détruire les GAT [groupes armés terroristes, ndlr] dans cette zone. Nous les avons fortement perturbés et neutralisés en partie. Pendant ce temps, la menace a resurgi dans le centre du pays », résumait le général Xavier de Woillemont, le chef de la Force française Barkhane, dans les colonnes du Figaro, le 9 mars.

À la mi-avril, les militaires français ont d’ailleurs « neutralisé » une dizaine de terroristes qui venaient d’attaquer une base de l’armée malienne à Gourma Rharous, une localité située à environ 120 km.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]