La Corée du Nord dotée de l’arme nucléaire? « Cela n’arrivera pas! », assure M. Trump

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Il faudra s’y habituer : le futur président des États-Unis, Donald Trump, n’a pas l’intention de se passer de Twitter après son investiture, le 20 janvier prochain. Si ce réseau social est utile pour partager des réactions, des émotions et du contenu qui semble pertinent, en revanche, il apparaît limité quand il s’agit d’évoquer les grands enjeux du moment.

En effet, en 140 signes, il est difficile de préciser le fond de sa pensée… Ce qui laisse libre court aux interprétations diverses et variées, comme cela fut le cas, fin décembre, quand M. Trump a posté un « tweet » au sujet de la doctrine nucléaire des États-Unis. Et il en va de même avec celui qu’il vient publier sur la Corée du Nord.

Pour rappel, le 1er janvier, Kim Jong-un, le chef du régime de Pyongyang, a annoncé l’essai prochain d’un missile balistique intercontinental, par conséquent susceptible d’atteindre le territoire américain. La Corée du Nord est « une puissance militaire que même le plus puissant des ennemis ne pourra toucher », a-t-il même assuré.

Deux jours plus tard, M. Trump a donc réagi aux propos de Kim Jong-un via son mode de communication favori. « La Corée du Nord vient d’affirmer qu’elle en était aux dernières étapes du développement d’une arme nucléaire capable d’atteindre le territoire américain. Cela n’arrivera pas! », a-t-il lancé.

Et, pour faire bonne mesure, le successeur de M. Obama s’en est une nouvelle fois pris à Pékin, proche alliée de Pyongyang. « La Chine a récupéré une quantité incroyable d’argent et de richesses via son commerce avec les USA, totalement à sens unique, mais elle n’aidera pas pour la Corée du Nord! Sympa! », a commenté M. Trump.

Que faut-il déduire de cette « sortie » du président américain élu? A-t-il l’intention de lancer une initiative visant à renforcer encore les sanctions visant Pyongyang? Sanctions qui, pour rappel, furent significativement durcies le 2 mars 2016, via une résolution adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies. A-t-il l’idée d’une action plus… musclée? Ou, plus simplement, s’agit-il de renforcer la défense antimissile américaine?

En tout, ces 140 signes de M. Trump ont été bien accueillis à Séoul. « Ce message est important car il s’agit de sa première mention du programme nucléaire nord-coréen et peut être considéré comme un avertissement clair », a ainsi estimé Cho June-Hyuck, le porte-parole du ministère sud-coréen des Affaires étrangères. « Leur position [des États-Unis, ndlr] sur la nécessité de sanctions contre la Corée du Nord demeure inébranlable », a-t-il ajouté.

Lors de la course à la Maison Blanche, M. Trump avait dit envisager de retirer les forces américaines présentes en Corée du Sud et au Japon faute d’une hausse significative de la contribution financière de ces deux pays à l’effort consenti, en leur faveur, par Washington.

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