La Direction de la Protection et de la sécurité de la Défense change de nom
Le 20 novembre 1981, la Direction de la Sécurité Militaire (DSN), qui était alors un service spécialisé « dont disposent les différents échelons du commandement pour leur permettre d’assurer la protection des personnels, des documents, des matériels et des établissements contre les ingérences et menées subversives de tous ordres », était dissoute pour être immédiatement remplacée par la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD).
Si elle reprenait les missions de la DSN, la DPSD était aussi chargée de « coordonner les mesures nécessaires à la protection des renseignements, objets, documents ou procédés intéressant la défense, au sein des forces armées ou des organismes qui lui sont rattachés ainsi que dans les entreprises titulaires de marchés classés de défense nationale passés par le ministère de la Défense. »
Puis, 2007, un décret fixant ses attributions désigne officiellement la DPSD comme un service de renseignement à part entière. Désormais, ses activités vont de la contre-ingérence en passant par la sécurité économique au profit des entreprises françaises de l’armement, en passant par la cyberdéfense et la lutte contre le terrorisme.
Aussi, afin de « mieux traduire dans son appellation la nature des missions » qui lui sont confiées, il a été décidé, via le décret n° 2016-1337 du 7 octobre 2016 , la DPSD est désormais devenue la « Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense » (DRSD).
« Dans toutes les dispositions réglementaires en vigueur, les références à la direction de la protection et de la sécurité de la défense et au directeur de la protection et de la sécurité de la défense sont remplacées respectivement par les références à la direction du renseignement et de la sécurité de la défense et au directeur du
renseignement et de la sécurité de la défense », précise l’article 2 du décret.
Concrètement, ce nouveau nom ne changera donc pas grand chose aux missions quotidiennement assurées par les personnels (plus d’un millier) de l’ex-DPSD (ou de la nouvelle DRSD). Si ce n’est qu’il faudra changer les habitudes (et le papier à en-tête).
La DRSD, dirigée par le général Jean-François Hogard, est installée au fort de Vanves à Malakoff. Elle compte une quarantaine d’emprises réparties sur le territoire français et en corrélation avec les implantations militaires et celles de l’industrie de défense. Elle est également présente sur les théâtres extérieurs où les forces françaises sont engagées.
