La France et l’Allemagne envisagent une flotte commune d’avions de transport C-130J Hercules

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Afin de remédier aux retards dans la mise au point des capacités tactiques de l’avion de transport A400M Atlas, le ministère français a commandé, en janvier 2016, 4 appareils de type C-130J Hercules, dont deux ayant la capacité de ravitailler les hélicoptères en vol.

En Allemagne, l’A400M, commandé à 53 exemplaires par Berlin, pose aussi problème, les appareils étant livrés avec du retard, alors que la Luftwaffe doit retirer du service ses Transall C-160 d’ici 2020. En clair, il y a un risque de rupture capacitaire pour les forces allemandes. D’où l’hypothèse, avancée au printemps dernier, d’imiter les Français en achetant également des C-130J auprès de Lockheed-Martin.

Seulement, que ce soit des deux côtés du Rhin, maintenir en condition opérationnelle une micro-flotte d’avions de transport est coûteux. Car, si l’armée de l’Air dispose déjà de 14 exemplaires d’une version précédente du C-130J Hercules, ce dernier présente des caractéristiques radicalement différentes (motorisation plus puissante, avionique moderne, etc..)

D’où l’idée de mutualiser les C-130J Hercules de l’armée de l’Air et de la Luftwaffe sur une même base, comme l’a annoncé, ce 4 octobre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, à l’issue d’une rencontre avec son homologue allemande, Ursula von der Leyen.

« Nous venons de signer une déclaration d’intention visant à définir les modalités de mise en commun d’avions de transport C-130J français et allemands », a en effet déclaré M. Le Drian. C’est une « brique supplémentaire dans la coopération étroite » entre la France et l’Allemagne, qui montre « comment la coopération peut se dérouler en Europe », a ajouté Mme von der Leyen.

Selon cette dernière, Berlin envisage d’acquérir entre 4 et 6 C-130J Hercules. « On les positionnera en France », a-t-elle précisé, avant d’évoquer la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy comme possible lieu d’accueil de cette flotte mutualisée.

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