Le renseignement extérieur russe a un nouveau patron

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Héritier de la Première direction générale du KGB soviétique, le Service de renseignement extérieur russe (SVR), n’aura compté que 5 directeurs en 25 ans d’existence. Le dernier en date, Sergueï Narychkine, vient d’être nommé par le président Vladimir Poutine, le 22 septembre, en remplacement de l’ancien Premier ministre Mikhaïl Fradkov, en poste depuis 2007.

« Vous, comme nous tous, avez conscience de la situation dans laquelle nous sommes. Vous comprenez à quel point la réussite de ce service est importante pour la stabilité et le développement de notre pays », a dit le chef du Kremlin à Sergueï Narychkine, au moment de lui confier les rênes du SVR.

Président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Sergueï Narychkine, 61 ans, est un proche de M. Poutine, qu’il aurait rencontré lorsqu’il était élève de l’École supérieure du comité pour la sécurité de l’État (l’école du KGB), où il fut admis après avoir suivi une formation scientifique. Dans les années 1980, il a notamment occupé un poste à l’ambassade de l’URSS à Bruxelles.

Suite à l’effondrement de l’Union soviétique, M. Narychkine, a travaillé pour la mairie de Saint-Petersbourg, dont le comité pour le développement économique est alors dirigé par… Vladimir Poutine.

Après avoir occupé plusieurs fonctions dans le monde de l’industrie, Sergueï Narychkine est nommé, en 2004, vice-directeur de l’appareil économique du gouvernement russe, sous l’autorité de M. Fradkov. Il sera ensuite chargé de la réforme de l’administration présidentielle, avant d’être élu à la Douma sous l’étiquette « Russie unie » [le parti de M. Poutine, ndlr].

Enfin, M. Narychkine fait partie des personnalités russes visées par des sanctions décidées par l’Union européenne dans le cadre de la crise ukrainienne.

Par ailleurs, selon le quotidien Kommersant, le président Poutine aurait l’intention de lancer une vaste réforme du renseignement russe, laquelle aboutirait à la fusion du SVR et du FSB [Service fédéral de sécurité, ndlr], chargé notamment du contre-espionnage, du contre-terrorisme, de la surveillance des frontières et de la lutte contre le crime organisé.

Il s’agirait de mettre ces deux services sous l’autorité d’un « ministère de la Sécurité d’État », qui n’est pas sans rappeler le « Ministère à la sécurité gouvernementale », l’ancêtre du KGB (Comité pour la sécurité de l’Etat).

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