L’US Navy confirme que la mission principale de son futur drone sera le ravitaillement en vol

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En avril, l’USS Carl Vinson a été le premier porte-avions américains à accueillir à son bord un centre de commandement spécialement dédié aux drones, en particulier au programme MQ-XX, désormais connu sous le nom de MQ-25A Stingray.

En avril 2015, alors que le démonstrateur de drone de combat X-47B de Northrop Grumman venait de démontrer sa capacité à opérer depuis un porte-avions, le secrétaire à l’US Navy, Ray Mabus, avait prophétisé que l’avenir allait appartenir à des appareils de ce type étant donné que le F-35C serait le dernier avion de combat « traditionnel » à entrer en service.

Cependant, il faudra attendre encore pour voir les drones de combat s’imposer à bord des porte-avions américains. En effet, après avoir lancé le programme UCLASS (Unmanned Carrier-Launched Airborne Surveillance and Strike, ou MQ-XX) afin de développer un appareil capable de mener des missions ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) et des frappes pour contrer les dispositifs de déni et d’interdiction d’accès (A2/AD), l’US Navy a changé d’option.

Ainsi, désormais, il est question que MQ-25A Stingray ait pour mission principale le ravitaillement en vol des chasseur-bombardiers embarqués. Ce qui n’était qu’un bruit de coursive au début de cette année a été confirmé à plusieurs reprises, ces dernière semaines, par des responsables de l’US Navy.

Cependant, tout ne semblait pas encore définitivement fixé. Mi-août, le patron de l’aéronavale américaine, le vice-amiral Mike Shoemaker, a souligné, lors d’une intervention devant le Center for Strategic and International Studies, la nécessité de trouver un « équilibre » dans la conception du Stingray pour que ce dernier soit soit capable de ravitailler d’autres appareils en vol et d’assurer des missions ISR.

Pour le ravitaillement en vol, le MQ-25 doit en effet emporter une grande capacité de carburant tandis que pour les missions ISR, il lui faut une grande endurance et une certaine envergure. Or, ces deux exigences ne sont pas compatibles. D’où le point d’équilibre évoqué par le vice-amiral Shoemaker, pour qui la furtivité n’est, par ailleurs, pas un critère de premier plan.

Cependant, l’amiral John Richardson, le chef des opérations de l’US Navy, a clarifié les choses dans un mémo daté du 24 août [.pdf]. Ainsi, écrit-il, les caractéristiques du MQ-25 Stingray devront avant toute chose répondre aux exigences du ravitaillement en vol, ce type de mission étant prioritaire. Après, il sera sans doute toujours possible de doter le drone d’une charge utile pour des vols ISR. En tout cas, il est acquis que la capacité de frappe est abandonnée.

Quoi qu’il en soit, l’US Navy veut aller vite car elle compte disposer de ses premiers MQ-25 Stingray d’ici 5 ans au plus tôt. Il s’agit ainsi de donner une allonge supplémentaire aux F/A-18 Super Hornet et aux F-35C dans la mesure où un porte-avions devra se tenir hors de portée de missiles anti-navires comme le DF-21 chinois.

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