Les États-Unis vont encore renforcer leur présence militaire en Irak

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L’éventualité avait été évoquée fin juin et elle vient d’être confirmée par Ashton Carter, le secrétaire américain à la Défense, à l’occasion d’un déplacement à Bagdad, ce 11 juillet, pour parler du combat contre l’État islamique (EI ou Daesh) : les États-Unis renforceront leur contingent déployé en Irak en y envoyant 560 militaires supplémentaires. Cette annonce a été faite à l’issue d’une rencontre entre le chef du Pentagone et le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi.

En avril, M. Carter avait déjà annoncé l’envoi de 217 « conseillers militaires » de plus en Irak, ce qui portait les effectifs américains à 4.087 personnels dans le pays.

Ces 560 militaires américains seront principalement déployés sur la base aérienne de Qayyarah, qui, située à environ 60 km au sud de Mossoul, a été reprise à l’État islamique le 9 juillet. De part son emplacement, cette emprise est stratégique en vue de la reconquête de la deuxième ville du pays, contrôlée par les jihadistes depuis juin 2014.

« Ces effectifs supplémentaires apporteront aux forces irakiennes un soutien notamment en matière de capacités logistiques et en infrastructures sur la base aérienne de Qayyarah », a ainsi expliqué le Pentagone. En juin, commentant la perspective de nouveaux renforts américains en Irak, un responsable militaire de la coalition anti-EI avait parlé d’un effort dans les domaines de la logistique, de l’équipement, du soutien aérien, du renseignement et de la reconnaissance aérienne.

« L’objectif ultime est la reprise par les forces irakiennes de la totalité du territoire irakien, mais Mossoul en constitue bien sûr la plus grosse partie », a, de son côté, fait valoir M. Carter.

Cela étant, ces nouveaux renforts risquent de provoquer quelques tensions entre Bagdad et les milices chiites irakiennes, soutenues par l’Iran, ces dernières étant opposées à toute présence militaire américaine dans le pays. Pour le président Obama, cette décision était difficile à prendre dans la mesure où, en 2008, il avait promis de retirer toutes les troupes américaines d’Irak…

Quoi qu’il en soit, selon le Pentagone, l’EI a perdu 45% des territoires qu’il contrôlait en Irak depuis 2014 (et 20% en Syrie). Mais l’organisation jihadiste répond à ses échecs militaires par des attentats très meurtriers, à l’image de celui qui, ayant frappé un quartier de Bagdad, a fait près de 300 tués, le 4 juillet.

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