Vers de nouveaux renforts américains en Irak?

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Lors d’un déplacement à Bagdad, en avril, le chef du Pentagone, Ashton Carter, avait annoncé l’envoi en Irak de 217 militaires supplémentaires, ce qui allait porter les effectifs américains dans le pays à 4.087 personnels. Pour rappel, ces derniers assurent de formation et de conseil au profit des forces de sécurité irakiennes (FSI) et ne participent donc pas directement aux combats contre l’État islamique (EI ou Daesh).

Mais il se pourrait que d’autres renforts suivent. Réagissant à un article du Washington Post affirmant que le Pentagone s’apprêtait à demander le « déploiement de centaines » de soldats supplémentaires en Irak, le général Doug Chalmers, l’adjoint britannique du général Sean MacFarland, le commandant de la coalition anti-État islamique, n’a pas démenti une telle éventualité.

« Nous regardons constamment si nous avons le bon niveau » de moyens militaires engagés contre l’EI, a en effet affirmé le général Chalmers, après avoir confirmé qu’une réflexion sur un renforcement du dispositif militaire américain en Irak était en cours.

Il y a un « dialogue » entre le général MacFarland et sa hiérarchie sur « les endroits où il pense qu’il pourrait y avoir un renforcement des capacités », a-t-il ajouté. Et d’expliquer que l’idée est de soutenir « l’élan » des forces irakiennes contre l’EI, lesquelles sont en passe de reprendre totalement le contrôle de Fallouhja.

Selon le général Chalmers, l’effort porterait sur « la logistique, l’équipement, le soutien aérien, le renseignement et la reconnaissance aérienne ». « Je peux vous le garantir, on ne parle pas de milliers d’hommes supplémentaires », a-t-il dit à des journalistes.

Le renforcement du contingent militaire américain en Irak est sensible politiquement, dans la mesure où le président Obama avait fait la promesse, en 2008, de retirer les troupes de ce pays. En outre, les milices chiites irakiennes, soutenues par l’Iran, sont opposées à une présence américaine massive.

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