Finalement, les Awacs de l’Otan devraient fournir des informations à la coalition anti-État islamique

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En juin dernier, ce n’était pas encore acquis. Et le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, en avait été déçu… En effet, plusieurs Alliés n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de voir l’Otan s’impliquer directement dans les opérations menées par la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) dirigée par les États-Unis.

Or, Washington souhaitait alors pouvoir engager les E-3A Sentry de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’Otan (NAEW&C) afin de disposer de « centres de commandement embarqués » au-dessus de la Turquie et de la Méditerranée pour former un « arc » allant de l’Irak à la Libye et passant par par la Syrie.

Mais finalement, les États-Unis devraient avoir gain de cause. « Nous allons décider que les avions Awacs de l’Otan fourniront des informations à la coalition contre l’EI », a en effet affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, avant le sommet de l’Alliance qui se tiendra à Varsovie, les 8 et 9 juillet.

En clair, la mission des E-3A Sentry de la NAEW&C se limitera qu’au partage de renseignements avec la coalition anti-EI. En outre, ces appareils n’auront pas à pénétrer les espaces aériens irakien et syrien étant donné qu’ils n’opéreront qu’à partir du territoire de l’Otan, c’est à dire depuis la Turquie. Il sera ainsi possible de voir l’activité aérienne russe en Syrie…

Par ailleurs, les Alliés devraient également donner leur accord pour une appui de l’Otan à l’opération navale européenne Sophia, dont le mandat, portant initialement sur la lutte contre les passeurs de migrants, a récemment été étendu à la formation des garde-côtes libyens ainsi qu’au contrôle de l’embargo sur les armes imposé aux factions actives en Libye.

« Je pense que nous tomberons d’accord pour que l’Otan joue un rôle en Méditerranée centrale, afin de compléter l’opération de l’Union européenne Sophia », a ainsi affirmé M. Stoltenberg.

La coopération envisagée consisterait à permettre aux navires de l’Otan engagés dans l’opération antiterroriste Active Endeavour, lancée en Méditerranée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, à partager en temps réel des informations avec les bâtiments de la mission Sophia.

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