En 2014, 5.549 gendarmes ont été agressés

Comme en 2013, aucun gendarme n’a perdu la vie lors d’une intervention l’année passée. En revanche, le nombre d’agressions commises contre les militaires de la gendarmerie a encore augmenté, si l’on en croit les chiffres constatés par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Ainsi, en 2014, la Gendarmerie nationale a enregistré 3.765 atteintes commises contre ses personnels et ses biens.

Dans le détails, 1.388 atteintes aux biens de la Gendarmerie ont été constatés (+4%). Il s’agit de vols ou de dégradations de matériels qui touchent essentiellement les véhicules.

En métropole, 13 départements totalisent plus de 20 faits de ce genre, les Bouches-du-Rhônes étant en tête, avec 41 atteintes observées, suivis par l’Isère (38). Outre-Mer, le nombre de dégradations contre les biens de la gendarmerie ont bondi de 122% en Nouvelle-Calédonie et de 57,4% en Guadeloupe et en Guyane.

S’agissant des faits d’agressions physiques contre les gendarmes, la tendance est encore une fois à la hausse, avec un total de 2.377 cas constatés. Soit une augmentation de 2,5% par rapport à 2013. À noter que 68 d’entre-eux concernent des gendarmes qui n’étaient pas en service au moment où ils ont été commis. Mais leur qualité de membre des forces de l’ordre était connue de leurs agresseurs.

Au total, au cours de ces 2.377 cas d’agression, 5.549 gendarmes ont été victimes d’atteintes, soit une hausse de +8,6% par rapport à l’année précédente. Parmi ces militaires, 1.769 ont été blessés (contre 1.706 en 2013, soit +3,6%).

« Depuis 2009, la proportion du nombre de gendarmes blessés ne cesse d’augmenter. Elle était de 33,5% en 2009 (1 008 blessés en 2008 et 1 346 en 2009), a augmenté de 4,6 % en 2010 avec 1408 blessés, puis de 2,2% en 2011 (1 439 blessés). Elle diminue de 6,7% en 2012 (1 342 blessés) et augmente de nouveau en 2013 de 27,1% (1 706 gendarmes blessés) », souligne le rapport de l’ONDRP.

Dans 33,9% des cas, l’usage d’une arme a été constaté (805 cas sur 2.377). « Depuis 2013, le nombre d’atteintes avec armes contribue de façon plus importante au total des faits comptabilisés », relève le rapport.

S’il ne représentent que 2,2% des agressions commises avec une arme, les cas d’usage d’engins incendiaires ou explosifs ont augmenté de 260% entre 2013 et 2014. Cela s’explique par les opérations de maintien de l’ordre contre les « zadistes », aux méthodes particulièrement élaborées.

Une autre évolution inquiétante concerne les agressions par armes à feu, avec une hausse de 68,4% du nombre de cas d’une année sur l’autre.

Pour la métropole, « la gendarmerie indique que 89 atteintes sur les  805 constatées, ont impliqué l’usage d’armes à feu au cours de l’année 2014. Les armes à feu ont été présentes dans 11,1% des faits impliquant une arme ou une arme par destination », précise l’ONDRP.

Les départements où les agressions ont été les plus nombreuses sont quasiment les mêmes où les atteintes aux biens ont été les plus importantes. À la différence que l’Oise occupe la première place (62 faits), comme d’ailleurs en 2013. Ce dernier est suivi par l’Isère (61 cas).

Et 11 départements métropolitains « ont été particulièrement concernés étant donné que plus de 40 agressions y ont été recensées », précise le rapport. Outre-Mer, les atteintes ont été les plus nombreuses en Nouvelle-Calédonie (81 faits), en Guadeloupe (76 faits) et en Guyane (62 faits).

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