Depuis juin, la Marine nationale a sauvé plus de 200 personnes

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Le 27 août, un touriste asiatique âgé de 21 ans s’est retrouvé piégé par la marée en baie du Mont-Saint-Michel. Alerté vers 16h30, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) de Jobourg a envoyé un hélicoptère EC-225 de la Flottille 32F basé à Maupertus pour hélitreuiller le jeune homme.

Depuis le début du mois de juin, ce dernier est la 218e personne à avoir été sauvée par la Marine nationale (dont la gendarmerie maritime), qui a mis en place un dispositif de surveillance déployé sur 5.800 km de côtes métropolitaines (et 500 km outre-Mer), avec plus de 3.000 marins, des moyens navals et aériens (hélicoptères et Falcon 50M) ainsi que 60 sémaphores.

Les missions consistent le plus souvent à aller chercher des plongeurs en détresse ou à évacuer l’équipage d’un navire en difficulté. Et, l’été, ce n’est pas tant la météo qui explique le pic d’interventions constaté chaque année que l’imprudence, voire l’inconscience, des plaisanciers.

« Un naufragé dans les vagues, c’est une tête de 20 cm de diamètre, au milieu de l’immensité. Autant dire que c’est quasiment mission impossible. À moins qu’il y ait des petites choses, qui peuvent sauver la vie », expliquait récemment dans les colonnes de Var Matin le lieutenant de vaisseau Guillaume Loiseau, de la Flottille 35F, dotée d’hélicoptères Dauphin.

Par ailleurs, au cours de la même période, les plongeurs-démineurs de la Marine ont effectué pas moins de 93 opérations de déminage. Sur la seule façade Manche-Mer du Nord, 661 engins ont ainsi été neutralisés, ce qui représente 22.071 kg de TNT. La Marine nationale n’a pas donné de chiffres pour la façade méditerranéenne mais les découvertes de munitions non explosées depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale sont fréquentes.

Rien que l’an dernier, les plongeurs-démineurs de la Marine ont neutralisé 2.800 engins explosifs, soit 25% de plus par rapport à 2013.

En moyenne, la Marine nationale consacre 25% de son activité opérationnelle de ses moyens aux missions de l’Action de l’État en mer (lutte contre les trafids, assistance et secours, prévention de la pollution, déminage, police des pêches). En février, son chef d’état-major, l’amiral Bernard Rogel, s’était inquiété du vieillissement des équipements affectés à ces tâches essentielles.

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