Contre-attaque de Boko Haram à Fotokol, dans le nord du Cameroun

Ces dernières semaines, les forces armées camerounaises annonçaient avoir infligé de lourdes pertes à Boko Haram, les bilans des combats faisant étant d’une centaine de tués à chaque fois. Seulement, elles n’ont pas réussi à mettre un terme aux incursions du groupe jihadiste nigérian sur le territoire qu’elles ont à protéger à tel point qu’elles sont maintenant appuyés par des troupes tchadiennes depuis le 17 janvier.

La semaine passée, lors d’un sérieux accrochahe à Fotokol, situé dans l’extrême-nord du Cameroun, l’armée tchadienne a également indiqué avoir tué plus de 120 jihadistes. Puis, alors qu’elles viennent de prendre position à Gamboru, une ville située au Nigéria tenue par Boko Haram, elles ont annoncé avoir neutralisé plus de 200 éléments terroristes au cours des combats qui ont eu lieu le 3 février.

Avec de telles pertes (qui ne peuvent pas être confirmées de manière indépendante), l’on pourrait penser que Boko Haram fasse profil bas. Or, il n’en est rien. Ainsi, ce 4 février, les terroristes nigérians ont lancé une contre-offensive sur Fotokol, là-même d’où sont parties les troupes tchadiennes vers Gamboru. Selon les témoignages, ils ont égorgé des civils, mis le feu à plusieurs maisons ainsi qu’à la grande mosquée de la ville. Un dignitaire religieux a même été tué.

« Boko Haram a fait vraiment beaucoup de dégats ici ce matin. Ils ont tué des dizaines de personnes, au moins 20 à la grande mosquée » a assuré Umar Babakalli un habitant de Fotokol, sollicité par l’AFP.

Les militaires camerounais présents dans la ville ont été renforcés par des troupes tchadiennes contraintes de revenir du Nigéria. Les combats, violents, ont cessé en milieu de journée.

« Les insurgés ont été repoussés. Ils ont tenté de nous prendre par surprise parce que les troupes tchadiennes présentes à Fotokol étaient reparties au Nigeria », a commenté   Issa Tchiroma, le ministre camerounais de l’Information.

Pour le moment, aucun bilan officiel de cette attaque de Boko Haram n’a été établi. « Après les combats, j’ai vu six corps de soldats tchadiens (au niveau de Fotokol). Il y avait beaucoup de blessés », a seulement indiqué une source sécuritaire camerounaise.

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