Ebola : Le Service de santé des armées met en oeuvre une centre de traitement des soignants en Guinée

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Le 15 novembre dernier, le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre avait appareillé de Toulon pour achemenir, notamment, une partie du matériel nécessaire à la mise en place d’un « Centre de traitement des soignants » (CTS) en Guinée. Et cela dans le cadre de l’action intergouvernementale contre le virus Ebola décidée par la France.

Le détachement interarmées de militaires français mobilisé pour construire ce CTS sur la base aérienne principale de Conakry, Gbéssia n’a pas perdu de temps : cette nouvelle structure vient en effet d’être inaugurée par Jean Marc Todeschini, secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire (SEDACM).

D’une surface totale de 1500m2, ce CTS compte 9 lits de médecine infectieuse et un autre de réanimation, ainsi qu’une unité de traitement Ebola pour la prise en charge de soignants présents en Guinée (locaux et expatriésà susceptibles d’avoir été contaminés par le virus, une unité médicale de transit, une pharmacie et un laboratoire.

« Le CTS propose une offre de soins spécifique aux soignants guinéens et de toute nationalité qui œuvrent en première ligne dans la lutte contre Ebola. Il leur assure une prise en charge médicale basée (…) le traitement symptomatique de chaque trouble pour palier à la défaillance d’organes. Le patient sera pris en charge par les soignants du service de santé des armées, la plupart issus des hôpitaux militaires, en chambre individuelle à usage unique spécialement conçues », explique le ministère de la Défense.

Au total, une centaine de militaires français assureront le bon fonctionnement de ce CTS, dont une soixantaine de personnels médicaux et paramédicaux du Service de santé des armées (SSA).

Ce dernier a également a également fourni des spécialistes au Centre de formation pour soignant (CFS) établi à Manéah. Cette structure a pour objet de former le personnel soignant guinéen aux protocoles liés au traitement du virus Ebola.

En outre, une Centre de traitement Ébola (CTA) a été construit sous l’égide de la Croix-Rouge française à Macenta, en Guinée forestière. Opérationnel depuis le 18 novembre 2014, il est mis en oeuvre par du personnel de l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) ainsi que par des médecins et infirmiers locaux. Les armées ont apporté, à l’époque, un soutien logistique à cette structure, notamment avec le transport d’équipements de laboratoire via un Transall C-160 initialement engagé dans l’opération Barkhane.

Selon le bilan fourni par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au 8 janvier 2015, 7.518 personnes ont succombé au virus Ebola en Afrique de l’Ouest, dont 1.586 en Guinée.

Enfin, et pour rappel,  l’hôpital d’instruction des armées Bégin de Saint-Mandé (94) fait partie des 9 établissements de référence pour l’accueil de patients contaminés par le virus Ebola.

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