La Guinée va renforcer son contingent de casques bleus au Mali

En octobre 2013, le président guinéen, Alpha Condé, avait annoncé l’envoi de 850 soldats au Mali dans le cadre de la Mission des Nations unies (Minusma). Or, actuellement, la Guinée compte seulement 168 militaires et policiers dans ce pays, soit autant qu’il y a un peu plus d’un an.

Cela étant, le président Condé a renouvelé cette promesse le 19 janvier. Mais il n’est plus question d’envoyer 850 soldats. « Nous avons un bataillon de 450, 500 hommes, prêt à partir dès février pour renforcer la Mission des Nations Unies au Mali », a-t-il dit, selon l’AFP.

D’après les explications données par Alpha Condé, ce « bataillon » attend le feu vert pour partir, les Nations unies devant encore le certifier en février prochain. Les forces armées guinéennes disposent de moyens modestes, ses matériels étant anciens (il y a encore des chars T-34 et des BRDM-1 dans leur inventaire…).

« La Guinée et le Mali sont deux poumons d’un même corps et tout ce qui concerne le Mali concerne la Guinée », a ajouté M. Condé, qui s’est en outre dit résolu à « tout faire pour aider le Mali à retrouver l’unité et l’intégrité de son territoire ».

D’après les chiffres de la Minusma arrêtés au 31 octobre dernier, il y a 10.375 casques bleus au Mali alors que le plafond maximum des effectifs autorisés est de 12.640 (ont 1.140 policiers).

Cette annonce du président guinéen a été faite alors que les attaques contre la Minusma se multiplient. L’une d’elles, commises à Kidal vraisemblement par des militants du groupe jihadiste Ansar Dine, a fait un tué dans les rangs des casques bleus tchadiens. Depuis qu’elle est opérationelle, la mission des Nations unies a perdu une quarantaine d’hommes.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]