Un rapport recommande de permettre aux femmes de servir au sein des unités de combat de la British Army

En mai dernier, le ministre britannique de la Défense d’alors, Philip Hammond (remplacé depuis par Michael Fallon), avait commandé un rapport sur la possible intégration de personnels féminins dans les unités de combat de la British Army. « Je pense que, à un moment où les Américains, les Canadiens, voire même les Français – et bien évidemment les Israéliens depuis des années – ont des femmes dans leurs unités de combat, c’est quelque chose que nous devons examiner », avait-il alors expliqué.

Ce rapport a donc été rendu le 19 décembre. Et, sans surprise, il va dans le sens indiqué par Philip Hammond et son successeur. Le document a en effet estimé que « contrairement aux idées reçues », permettre aux femmes de combattre en première ligne ne « nuirait pas à la cohésion des troupes ».

D’ailleurs, la notion de « combat en première ligne » ne veut plus forcément dire grand chose si l’on regarde les engagements en Afghanistan et en Irak. L’armée américaine a ainsi compté, dans ses effectifs, jusqu’à 12% de femmes sur ces deux théâtres. Et ces dernières ont reprensenté 2% des militaires tués.

Pour Michael Fallon, ce sont les capacités et non le genre qui doivent être déterminantes. « J’espère qu’on pourra, après un travail supplémentaire sur les méthodes d’entraînement et l’équipement, ouvrir les postes de combat aux femmes en 2016 », a-t-il commenté.

Seulement, il devra convaincre car cette idée est loin de faire l’unanimité au sein de la British Army, y compris chez certaines femmes militaires. « Nous vivons des temps très difficiles. Ce n’est pas le moment d’expérimenter quelque chose qui ne concerne qu’un nombre marginal de postes dans l’armée, juste pour faire dans le politiquement correct », a ainsi fait valoir l’ancien major Ashley Merry, sur les ondes de la BBC. « Je crois à l’égalité des sexes mais nous sommes différents sur le plan physique », a-t-elle ajouté.

Des réticences identiques furent exprimées en Australie quand il s’était agi d’ouvrir les spécialités de combat aux femmes.

« Il faut être responsable. Les recherches sur les risques physiologiques seront essentielles pour s’assurer que les missions de combat ne sont pas nuisibles à la santé de nos femmes en service », a, pour sa part, estimé le général Nicholas Houghton, le chef d’état-major des forces armées britanniques.

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