Chammal : Les 6 Mirage 2000D arriveront en Jordanie plus tôt que prévu

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Cela fait maintenant une semaine que l’envoi en Jordanie de 6 Mirage 2000D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey a été confirmé par Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

Il s’agit ainsi de renforcer le dispositif de l’opération Chammal, c’est à dire la participation française à la coalition emmenée par les États-Unis contre l’État islamique (EI ou Daesh) dans le nord de l’Irak.

Jusqu’à présent, 9 Rafale ont été engagés depuis la base d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis, de même qu’un ravitailleur C-135FR et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. L’E3F Awacs déployé dans la région pendant un temps est rentré en France. Enfin, la frégate anti-aérienne Jean Bart croise dans le golfe arabo-persique, au sein de « task force 150 » constituée autour du porte-avions USS Carl Vinson.

Cela étant, l’arrivée des Mirage 2000D à Amman était prévue pour le mois de décembre. Mais le Premier ministre, Manuel Valls, lors d’un déplacement à Niamey, le 24 novembre, avait expliqué que c’était l’affaire de « quelques jours ».

Finalement, les 6 avions seront déployés dès le 27 novembre en Jordanie. L’annonce en a été faite ce jour par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement. Ce dernier n’a pas précisé les raisons qui ont motivé cette accélération dans l’envoi de ces Mirage 2000D.

Le TCD Siroco devrait égalemement arriver en Jordanie étant donné qu’il a été dit qu’il transportait du fret destiné au détachement de l’armée de l’Air qui mettra en oeuvre les 6 chasseurs-bombardiers.

Quoi qu’il en soit, le déploiement des Mirage 2000D en Jordanie permettra de réduire les délais d’intervention dans le nord de l’Irak (et donc d’économiser du carburant). A priori, leurs missions consisteront exclusivement à apporter un appui aérien aux forces terrestres irakiennes au contact avec les jihadistes de l’EI.

Quant aux 9 Rafale d’al-Dhafra, grâce à leur nacelle Reco NG, ils se concentreront essentiellement sur des missions de renseignements dans la profondeur, tout en étant susceptible de réaliser des frappes.

Enfin, l’Atlantique 2, qui a jusqu’à présent été mobilisé pour des missions ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance), son rôle a évolué puisque, avec son son FAC-A (Forward Air Controller Airborne), nous apprend l’État-major des armées (EMA), il a été désigné « chef de mission d’un dispositif d’Air Interdiction composé de deux patrouilles de F16 américains et danois ».

« Lors de cette première sur le théâtre des opérations en Irak, le FAC(A) a coordonné l’action de l’Atlantique 2, des avions de chasse de la coalition et des JTAC (Joint Terminal Attack Controller) du CAOC (Combined Air and space Operation Center) au Qatar afin de détecter, d’identifier et de frapper d’éventuelles cibles d’opportunités », a expliqué l’EMA, qui souligne que ce type de mission « permet d’optimiser les capacités de l’avion et de son équipage dans la conduite des opérations de Dynamic Targeting » contre l’EI.

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