Un casque bleu tchadien tué par une mine au Mali

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Les communiqués de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se suivent et se ressemblent. À chaque attaque meurtrière ayant visé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le responsable répéte que ces dernières « n’affecteront pas la détermination des Nations unies à soutenir le peuple malien dans sa recherche de la paix ». Et cela a été encore le cas après la mort d’un casque bleu tchadien, le 14 septembre.

En effet, un véhicule de l’armée tchadienne, déployé dans le cadre de la MINUSMA, a sauté sur une mine alors qu’il circulait pès d’Aguelhoc, près de la frontière algérienne. L’explosion a donc fait un mort et 4 blessés.

Au début de ce mois, 4 casques bleus tchadiens furent tués dans des circonstances similaires, à une trentaine de kilomètres de Kidal, ancien bastion du groupe jihadiste Ansar Dine, désormais contrôlé par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

D’une manière générale, la MINUSMA est régulièrement la cible d’attaques attribuées aux groupes jihadistes (dont Al-Qaïda au Maghreb islamique, Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, Ansar Dine), chassés des grandes villes du Nord-Mali  où ils s’étaient établis par l’opération française Serval. Le contingent tchadien, qui a joué un rôle éminent dans cette intervention, notamment dans l’Adrar des Ifoghas, semble le plus visé.

Dans son dernier point de situation concernant l’opération Barkhane (qui a pris le relais de Serval depuis le 1er août), l’État-major des armées (EMA) indiqué qu’une mission ayant mobilisé 400 militaires français aux côtés de la MINUSMA et des Forces armées maliennes (FAMa) avait été conduite du 29 août au 9 septembre justement dans la région d’Aguelhok, précisément au sud du massif du Tigharghar, afin d’y mener des « actions visant à désorganiser et affaiblir les groupes armés terroristes (GAT) ».

Selon les explications d’une source militaire malienne basée à Gao, rapportées par l’AFP, les GAT ont « tout un circuit d’approvisionnement de mines dans toute la région, et il s’informent sur les axes routiers qu’empruntent les véhicules de la Minusma pour mener des opérations ».

« Nous n’avons pas les moyens des Français, chaque pays doit faire avec ses capacités. Par exemple, il n’y a pas toujours de blindés pour ouvrir les convois », a en outre expliqué, à RFI, un cadre de la MINUSMA.

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