La Royal Air Force a largué de l’aide humanitaire dans le nord de l’Irak

raf-20140810

La progression des jihadistes de l’État islamique dans le nord de l’Irak menace environ 200.000 personnes appartenant aux minorités religieuses du pays, comme les chrétiens et les yazidis. Fuyant les exactions dont elles sont victimes, ces dernières sont ainsi contraintes à l’exode, dans des conditions extrêmement difficiles.

Face aux jihadistes, les combattants kurdes n’ont pas toutes les capacités militaires nécessaires. D’où l’appui aérien fourni par les États-Unis – en particulier l’US Navy, avec son groupe aérien embarqué à bord du porte-avions USS George H. Bush. Depuis le 8 août, les positions de l’EI sont bombardés dans le secteur d’Erbil par des chasseurs bombardiers F/A-18 Hornet (et Super Hornet) ainsi que par des drones américains.

Combien de temps vont durer ces frappes? Nul ne le sait. Le président Obama n’a pas souhaité donner de « calendrier », lors d’une déclaration faite le 9 août. « Je pense que cela va prendre un certain temps », a-t-il dit. « Le calendrier le plus important à mes yeux est celui qui permettra au gouvernement irakien d’être finalisé, car sans gouvernement irakien, il est très difficile pour les Irakiens de lutter contre l’EI. (…) Pour partie, ce que nous faisons en ce moment est de leur préserver un espace pour mener à bien ce travail nécessaire », a-t-il expliqué.

Ces frappes aériennes sont soutenues par la France et le Royaume-Uni. Ces deux pays ont également annoncé leur intention d’envoyer du secours aux réfugiés. « Tous les deux ont exprimé leur soutien à nos actions et sont d’accord pour nous appuyer dans l’assistance humanitaire que nous offrons aux Irakiens qui souffrent le plus », a affirmé le président Obama.

Lors d’un nouvel entretien téléphonique avec Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, François Hollande a « réaffirmé la volonté de la France de se tenir aux côtés des populations civiles victimes des exactions continues de l’Etat islamique », d’après un communiqué publié le 9 août par l’Élysée. La France va « procéder dans les prochaines heures à de premières livraisons d’équipements de premier secours », a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est ainsi parti en Irak, ce dimanche, pour y rencontrer les autorités irakiennes et « superviser à Erbil la livraison d’une importante aide humanitaire française pour répondre aux besoins des déplacés en Irak », a-t-il indiqué via son compte Twitter.

Côté britannique, les choses n’ont pas traîné. Et Philip Hammond, le patron du Foreign Office, n’a pas fait le déplacement en Irak… Ainsi, la Royal Air Force (RAF) a parachuté de l’aide humanitaire aux réfugiés au cours de la nuit dernière.

« Le Royaume-Uni a agi rapidement pour apporter une aide susceptible de sauver des vies aux populations touchées. La nuit dernière, la Royal Air Force a largué avec succès de l’aide humanitaire britannique, dont de l’eau potable et des filtres à eau, sur la montagne », a ainsi affirmé, ce 10 août, Justine Greening, secrétaire d’Etat au développement international.

Pour cette mission, la RAF a mobilisé deux avions de transport C-130 Hercules. Ces derniers ont décollé de la base aérienne de Brize Norton avec des vivres, des tentes, des filtres à eau, des lampes ainsi que des téléphones portables. « On peut s’attendre à des opérations de parachutage en continu, coordonnées avec les Etats-Unis et potentiellement d’autres pays », a expliqué M. Hammond. « Mais nous regardons également de manière plus générale comment aider ces populations à descendre de la montagne et sortir d’une situation qui est totalement inacceptable », a-t-il ajouté.

L’aviation américaine a déjà largué de l’aide humanitaire aux populations réfugiées. Ce jour, elles ont ainsi parachuté l’équivalent de 52.000 repas ainsi que des conteneurs d’eau, après en avoir fait de même jeudi et vendredi.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]