La palme de la disponibilité technique est revenue aux hélicoptères Gazelle en 2013

helico-20140517

Avec un âge moyen de 27 ans, les 137 exemplaires de l’hélicoptère d’attaque Gazelle ont affiché un taux de disponibilité technique (*) de 58% en 2013, soit 11 points de mieux par rapport à l’année précédente. Il s’agit-là de la meilleure performance (sur ces critères) de l’ensemble des voilures tournantes en service au sein des forces armées françaises.

Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le coût d’entretien programmé (EPM) de ces 137 Gazelle a été en 2013 de « seulement » 54,9 millions d’euros en crédits de paiement. Ce qui, au vu du nombre d’appareils de ce type en dotation, est modeste si on le compare à d’autres machines.

Ainsi, pour les hélicoptères Tigre, dont le taux de disponibilité technique a été de 22% en 2013, ce coût d’EPM a atteint 98,5 millions d’euros, soit, en comptant large, quasiment deux fois plus que pour les Gazelle mais avec trois fois moins d’appareils en service.

Avec leur 22 ans d’âge au compteur, les 60 Fennec tirent leur épingle du jeu, avec un taux de disponibilité technique de 46% pour un coût d’EPM de 21,8 millions d’euros.

Quant aux 25 derniers hélicoptères Alouette III (41 ans de service en moyenne), ils affichent encore des performances honorables sur ces critères, avec un taux de disponibilité stable d’une année sur l’autre (38-40%), pour une coût d’EPM de 17,8 millions d’euros.

Comme le souligne le député François Cornut-Gentille, qui a obtenu ces chiffres auprès du ministère de la Défense en réponse à une question visant à évaluer le coût du vieillissement des équipements militaires, « il est difficile de comparer des équipements aux technologies et capacités disparates ». Toutefois, ajoute-t-il, « on peut cependant et légitimement s’interroger sur certains chiffres ».

Comme par exemple ceux concernant les 40 hélicoptères Tigre. « Un taux de disponibilité de 22 % pour un âge moyen de 5 ans et un budget d’entretien en 2013 de 98,5 millions d’euros : il y a quelque chose qui cloche! », estime le parlementaire.

Même chose pour les hélicoptères NH-90 TTH de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). Le ministère de la Défense fait état de 6 machines en dotation au 31 décembre 2013, mais, souligne M. Cornut-Gentille, avec un taux de disponibilité technique de seulement 38% et un coût d’EPM de 24,4 millions d’euros. « Quelques explications eurent été bénéfiques », estime-t-il.

Car, dans le même temps, les 8 NH-90 NFH « Caïman » de la Marine nationale affichait une disponibilité technique de 48% pour un coût d’EPM de 33,5 millions d’euros.

Pour rappel, ce n’est qu’en décembre 2013 que le 1er Régiment d’hélicoptère de combat (RHC) a reçu officiellement ses 3 premiers NH-90 TTH « Caïman », 3 autres étant affectés au Centre de formation interarmées du NH-90.

(*) Un aéronef est considéré comme « disponible technique » lorsqu’il est en mesure d’effectuer dans un délai inférieur à 6 heures une des missions correspondant à son emploi.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]