L’activité défense a représenté 31% du chiffre d’affaires de Dassault Aviation en 2013

Celles et ceux, et il y en a chez les responsables politiques, qui affirment que Dassault Aviation a besoin des commandes de l’Etat pour vivre n’ont jamais mis le nez dans les comptes du constructeur, ne connaissent rien à l’aéronautique ou sont de mauvaise foi (rayez la mention qui vous fait plaisir).

Certes, l’on peut objecter que les contrats obtenus auprès du ministère de la Défense ont permis – et permettent encore – de mettre au point la gamme des avions d’affaires Falcon… Mais il n’empêche, les activités civiles de l’avionneur représentent 69% de son chiffre d’affaires, lequel s’est élevé, en 2013, à 4,59 milliards d’euros, en progression de 16%, pour un résultat net ajusté de 487 millions d’euros (-5%). La part des exportations dans ce montant est de 71%. Voilà de quoi ravir le ministre du Commerce extérieur.

Dans le détail, Dassault Aviation a livré 77 avions Falcon en 2013 pour un chiffre d’affaires de 3,19 milliards d’euros. Le nombre consolidé de commandes pour ces appareils est de 64 (contre 58 en 2012).

Concernant les activités « Défense », ces dernières ont généré un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros, dont seulement 180 millions à l’exportation. Soit une hausse de 23% par rapport à l’année précédente, essentiellement due, selon l’avionneur, au programme de drone de combat nEUROn, dont la campagne de mesure de signature radar, précise-t-il, est un succès. Les essais ont d’ailleurs repris à Istres, afin de valider le « domaine de vol ».

L’année 2013 aura été marquée pour Dassault Aviation par un échec au Brésil et les notifications du contrat de rénovation du système de mission des avions de patrouille maritime Atlantique 2 (15 exemplaires, seulement, concernés), du marché de développement du Rafale F3-R à l’horizon 2018 et du contrat de soutien « Rafale Care ». En outre, comme chaque année, 11 Rafale ont été livrés aux forces armées françaises.

Quant aux perspectives, même si elles sont « plombées » par la livraison de seulement 26 Rafale lors de la période couverte par la dernière Loi de programmation militaire (LPM), elles sont portées par l’espoir de voir rapidement se concrétiser le contrat portant sur l’acquision de 126 appareils en Inde, où « les négociations ont bien progressé, en particulier pour les aspects industriels », comme cela avait été récemment indiqué par Zone Militaire.

Enfin, Dassault Aviation anticipe une baisse de son chiffre d’affaires pour cette année. Pour autant, le constructeur entend poursuivre son effort en faveur de son bureau d’études. « Compte tenu de l’accroissement de l’effort autofinancé de Recherche & Développement et des incertitudes du marché, le Conseil d’Administration a décidé de proposer à l’Assemblée Générale des actionnaires, la distribution, en 2014, d’un dividende de 8,90 euros/action  contre 9,30 euros/action versé en 2013 », a-t-il indiqué.

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