Nouvel attentat suicide à Tombouctou
« Nous avons gagné cette guerre. Nous avons chassé les terroristes. Nous avons sécurisé le Nord. Et enfin, nous avons, vous avez réussi à organiser des élections de façon incontestable, et le vainqueur est aujourd’hui président du Mali », s’était félicité le président Hollande, lors de la cérémonie d’investiture de son désormais homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta , le 19 septembre dernier.
Sauf que, si elle a été considérablement amoindrie grâce aux actions des forces françaises et tchadiennes, il n’en reste pas moins que la menace terroriste n’est pas encore totalement écartée. Ainsi, Tombouctou vient de connaître le troisième attentat suicide de son histoire, ce 28 septembre. Selon un bilan non définitif, deux civils ont été tués, en plus de deux kamikazes.
L’attaque a visé un camp de l’armée malienne situé en centre-ville. Deux terroristes ont réussi à s’infiltrer devant cette emprise militaire pour y faire exploser leur véhicule. Ce qui a été confirmé par la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), qui dispose de soldats déployés à l’aéroport de Tombouctou.
Cet attentat survient au lendemain d’une attaque à la grenade a fait deux blessés parmi les militaires maliens, à Kidal, bastion historique de la rébellion touareg. Pour le moment, cette action n’a pas été revendiquée.
En tout cas, la situation se tend de plus en plus avec la décision de groupes rebelles touareg et arabes de suspendre les discussions avec Bamako au sujet de futur statut des territoires du Nord-Mali. Et l’attentat suicide perpétré à Tombouctou – probablement par des jihadistes – n’arrangera évidemment pas les choses. Le problème est que des élections législatives sont prévues en novembre et décembre prochain. Si le dernier scrutin présidentiel s’est déroulé sans incident notable, il pourrait en aller autrement la fois prochaine.
