Les Constructions Mécaniques de Normandie livreront 6 patrouilleurs au Mozambique

Depuis 1992, année qui a vu la fin de la guerre civile qui le déchirait pratiquement depuis son indépendance à l’égard du Portugal, le Mozambique connaît une relative période de stabilité, marquée par de lents progrès économiques.

Cette ancienne colonie portugaise de manque pourtant pas d’atouts. Présentant une longue façade maritime en face de Madagascar, elle dispose d’importantes réserves halieutiques qu’il lui faut protéger. Par exemple, en 2012, Maputo a été contraint de prendre des mesures afin de mettre un frein à  la pêche intensive de crevettes (12.000 tonnes par an) afin de préserver ses stocks.

Qui plus est, le Mozambique pourrait devenir, avec la Tanzanie, d’importants acteurs sur le marché des hydrocarbures étant donné que, comme l’a récemment rapporté l’agence Ecofin, leurs zones côtières « regorgeraient de plus de 250 trillions pied-cubes de gaz en plus de 14,5 milliards de barils de pétrole, selon les estimations de Geological Survey. »

Aussi, afin de protéger ses ressources halieutiques, ses probables réserves off-shore d’hydrocarbures et sa Zone de protection environnementale entourant les îles Primeiras et Segundas, le Mozambique doit développer ses capacités navales. Or, ces dernières ont été négligées au cours de ces dernières années (mais pouvait-il en être autrement?). Au point que sa marine ne compte que 2.000 personnels (sur 23 millions d’habitants) et qu’elle ne dispose, comme bâtiment important, que d’un patrouilleur de seconde main, cédé en 2012 par l’Armada espagnole.

Mais cela va changer prochainement puisque le Maputo a commandé, auprès des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN), 6 patrouilleurs. Selon Mer&Marine, le contrat porterait sur la livraison de 3 catamarans « Ocean Eagle » et de 3 intercepteurs du type HSI 32.

Le patrouilleur Ocean Eagle présente une ligne innovante pour un navire destiné au marché militaire. Construit en matériaux composites, il serait en mesure de naviguer à une vitesse maximale de 30 noeuds et disposerait d’une autonomie de 5.000 milles. Son équipage se limiterait à seulement 7 marins mais il aurait la possibilité d’accueillir à son bord 8 personnes de plus.

En outre, le Mozambique a également commandé, toujours auprès des CMN, 24 chalutiers de 32 mètres. D’un montant total de 200 millions d’euros, ce contrat assurera un plan de charge de 2 ans au chantier naval de Cherbourg, qui pourra ainsi maintenir l’emploi de 420 salariés.

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