Rixe à Brive : 4 militaires du 126e RI et 3 habitants d’un quartier « difficile » placés en garde à vue

L’on en sait désormais davantage sur la rixe qui a opposé, au cours de la nuit du 16 au 17 juillet, des militaires du 126e Régiment d’Infanterie (RI) et des habitants du quartier « difficile » des Chapelies, à Brive.

Selon le procureur de la République, Jean-Pierre Laffite, l’enquête a permis de confirmer que la cause de ces affrontements était bien l’intrusion d’un groupe de jeunes dans la piscine d’une résidence privée. Un militaire du 126e RI qui les avait alors priés de quitter les lieux fut agressé. D’où la réaction musclée de ses camarades.

Quoi qu’il en soit, et suite à ces affrontements, à l’issue desquels d’autres dégradations ont été apparemment commises, 7 personnes âgées de 18 à 24 ans ont été placées en garde à vue le 23 juillet, dont « des militaires polynésiens du régiment de Brive pour quatre d’entre eux, et des habitants des Chapélies pour les trois autres », a précisé le procureur.

Ces 7 hommes seront présentés ce jour à un juge d’instruction qui devrait leur signifier leur mise en examen pour « faits de violence en réunion, dégradation volontaire de bien en réunion, participation à un attroupement armé, violence non délictuelle et violation de domicile ». En outre, ils seront également placés sous contrôle judiciaire, avec « avec des heures de sortie autorisées », afin d’empêcher tout nouvel affrontement.

L’information judiciaire ouverte après ces évènements devraient par ailleurs permettre d’identifier d’autres participants à cette rixe. Mais ce n’est pas tout car le parquet a indiqué que deux autres enquêtes sont en cours, toujours en lien avec cette affaire.

En effet, d’après le procureur, la compagne d’un militaire briviste « a perdu l’enfant qu’elle portait », et cela, « trois jours après les faits ». Et de préciser : « J’ai demandé une enquête spécifique sur ce sujet, qui pourrait donner lieu à une autre information judiciaire ». Si la jeune femme n’aurait apparemment pas reçu de coups, d’après les éléments en possession des enquêteurs, Jean-Pierre Laffite a souligné que les violences psychologiques pouvaient être retenues en cas de nouvelle mise en examen.

Enfin, la dernière enquête vise à déterminer les responsables d’autres violences qui ont également eu lieu lors de la même soirée et au cours desquelles un engin de chantier a été détruit.

Quoi qu’il en soit, le climat est tendu entre les militaires et les habitants de ce quartier, où, depuis la rixe, deux médiateurs y sont envoyés tous les soirs, jusqu’à 3 heures du matin, par la mairie pour qui il faut « calmer les esprits des deux côtés » et  « ne pas stigmatiser » en « montant une communauté contre une autre ». Des CRS y ont également été déployés depuis le 20 juillet.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]