Les restes d’une vingtaine de Poilus découverts dans la Meuse

C’est une découverte exceptionnelle qui a été faite le 31 mai près du site de Fleury-devant-Douaumont, un village de la Meuse totalement détruit lors de la bataille de Verdun (21 février – 18 décembre 1916). Selon l’Est Républicain, les restes de 26 soldats français ont été effet été retrouvés 97 ans après les combats, grâce à des touristes allemands qui avaient répéré, trois jours plus tôts, des ossements sur le site.

La dernière découverte de cette ampleur remonte à 1991. Cette année-là, les dépouilles de l’auteur du Grand Meaulnes, Alain-Fournier, et de ses 20 compagnons d’armes avaient été retrouvées à Saint-Remy-la-Calonne.

Les fouilles menées par les spécialistes, aidés par les gendarmes de la brigade de Verdun, ont permis de retrouver des objets ayant appartenu à ses Poilus, dont des portefeuilles avec des pièces en argent, des croix de chapelet, un carnet « miraculeusement conservé », dixit l’Est Républicain, ou encore deux montres arrêtées à 11h07 et 11h14, ce qui correspondrait à l’heure d’un bombardement ayant visé l’endroit où les restes ont été découverts.

A priori, ces soldats français auraient été tués au combat entre le 28 mars et le 5 avril 1916, soit pendant la bataille du Ravin de la Caillette et de l’Etant de Vaux. Le lieu des fouilles aurait été à l’époque un « poste de secours » où leurs corps auraient été acheminés. Les dépouilles auraient été ensuite ensevelies par un bombardement.

« Il n’y a pas d’armement, que de l’équipement personnel. Les papiers ont été faits puisqu’ils sont déclarés tués à l’ennemi, mais les corps n’ont pas été retrouvés », a expliqué Yves Le Clair, procureur de la République de Verdun.

Pour le moment, 7 corps ont été formellement identifiés, dont ceux de Jean Caillou, Charles-Louis Desplanques, Albert Hennequin Albert Leboeuf et Jules Letellier. Les travaux d’identification se poursuivront ces prochains jours.

Les gendarmeries de leur lieu de naissance de ces soldats morts pour la France seront sollicitées pour tenter de retrouver les familles et un numéro vert a été ouvert (0 800 007 802). Si les descendants d’un de ces Poilus ne souhaitent pas récupérer le corps, alors ce dernier rejoindra la nécropole de Fleury. Sinon, les restes non identifiés rejoindront l’Oussuaire de Douaumont.

Photo : Fiche obtenue via le site « Mémoire des Hommes« 

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