Mali : Désengagement complet du GTIA 3 et retrait de 6 hélicoptères

Engagé au côté du Groupement tactique interarmes (GTIA) TAP (troupes aéroportées) dans l’éprouvante opération Panthère, menée dans l’Adrar des Ifoghas, au Nord-Mali, le GTIA 3, constitué principalement par les 1er et 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa), le 11e Régiment d’Artillerie de Marine (RAMa) et le 6e Régiment du Génie, a terminé son désengagement du Mali, d’après l’Etat-major des armées.

Ainsi, les unités qui ont pris part au « nettoyage » de l’Adrar des Ifoghas en menant des combats intenses, et cela dans des conditions extrêmement difficiles (10 litres d’eau nécessaires par jour et par soldats), ont désormais retrouvé la France.

Dans le même temps, le format du Groupement aéromobile (GAM) de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) engagé dans l’opération Serval a été réduit de 6 hélicoptères. Dans le détail, 2 Gazelle, 2 Tigre et 2 Puma ont été désengagés du Mali.

Les hélicoptères ont jusqu’à présent été énormément sollicités, ce qui n’est pas sans incidence sur leur disponibilité. Pour autant, le général de Saint-Quentin, commandant l’opération Serval, a affirmé qu’aucune mission n’avait été annulée à cause d’une panne.

« Ce qu’il y a de certain, c’est que l’on a un taux d’emploi de nos hélicoptères qui est extrêmement important sur ce théâtre. Ca tire sur le matériel. Ca joue sur la disponibilité technique », a-t-il affirmé sur les ondes de RFI.

Reportage à Gao de David Baché

(01:09)

 

Pour le général Saint-Quentin, commandant de l’opération Serval, il serait faux de dire que l’impératif économique a nui aux opérations. En aparté, certains soldats français confient pourtant qu’une partie de leur solde passe dans l’achat de matériel, pour compenser un équipement jugé inadapté.

 

Cela étant, les opérations continuent, essentiellement dans la région de Gao, ancien bastion du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des trois groupes jihadistes implantés au Nord-Mali. Le chef du renseignement de ce dernier, Haïbala Ould Baka, aurait été arrêté par les gendarmes maliens.

Les militaires du GTIA 2 ont mené, avec leurs homologues maliens, l’opération de reconnaissance appelée Akello, dans la région de Telatai, à 150 km au nord de Gao. S’il n’y a eu aucun contact avec des éléments hostiles, en revanche, deux caches d’armes ont été découvertes, ce qui a permis la saisie de 110 obus, 5.000 munitions de petit calibre et d’un pick up armé. Deux engins explosifs improvisés ont en outre été « relevés ».

Le GTIA 2, constitué par des éléments provenant essentiellement de la 3e Brigade Mécanisée, a été renforcé par l’Escadron d’aide à l’engagement (EAE) du 1er RIMa, qui a quitté Tombouctou après avoir confié le contrôle de la ville au contingent burkinabé de la MISMA, la force de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). Ces unités seront relevés prochainement par des éléments de la 6e Brigade légère blindée (21e RIMa, 2e REI, 3e RAMa, 1er REC, 1er REG)

Quant aux opérations aériennes, elles ont gardé un rythme soutenu au cours de ces derniers jours, avec 120 sorties, dont une trentaine dédiées à l’appui feu et une cinquantaine au transport.

Enfin, la formation du bataillon « Waraba » par la mission européenne EUTM Mali, est entré dans une nouvelle phase, avec le début de l’instruction au niveau de la section et de l’enseignement spécialisé (cavalerie légère blindée, artillerie, génie, commando, renseignement, tireurs d’élite, guidage aérien, etc…).

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