L’US Marine Corps va déployer une force de réaction rapide en Espagne

L’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a été mise en cause, cette semaine, par le Congrès des Etats-Unis pour avoir refusé de répondre favorablement à des demandes visant à améliorer la sécurité du consulat américain de Benghazi, en Libye.

L’on sait ce qu’il en a coûté : le 11 septembre dernier, l’attaque de cette emprise diplomatique par un groupe jihadiste libyen, avait fait 4 tués, dont l’ambassadeur américain à Tripoli, Christopher Stevens.

« Les réductions du niveau de sécurité avant les attaques de Benghazi ont été approuvées aux plus hauts niveaux du département d’Etat, jusqu’à et y compris par la secrétaire d’Etat Clinton », est-il ainsi écrit dans ce rapport, rédigé par cinq présidents républicains de commissions à la Chambre des représentants. « Les hauts responsables du département d’Etat savaient que les menaces à Benghazi étaient élevées et que le complexe de Benghazi était vulnérable et incapable de résister à une attaque », y est-il aussi affirmé.

Quoi qu’il en soit, afin de prévenir d’autres drames de ce genre, l’US Marine Corps va mettre en place une « crisis-response force », c’est à dire une force de réaction rapide, à Morón de la Frontera, près de Séville, en Espagne. L’autorisation de déployer, pendant un an, 550 hommes et six MV-22B Ospreys appuyés par deux avions ravitailleurs KC-130J, a été donnée par le gouvernement espagnol dans le cadre d‘un accord de coopération liant Madrid et Washington depuis 1988.

Contrairement à ce qu’a pu écrire le journal Al Quds Al Arabi, édité à Londres, cette force de réaction rapide américaine n’a pas vocation à intervenir seulement en Algérie en cas de problème mais plus généralement dans la plupart des pays d’Afrique du Nord.

Lors d’une audition devant une commission du Sénat américain, le général Jim Amos, le commandant de l’US Marine Corp, a indiqué que cette force de réaction rapide pourrait à l’avenir être directement déployée « quelque part en Afrique ».

Par ailleurs, ce concept de « crisis-response force » ne sera pas réservé uniquement à l’Afrique. Le général Amos a en effet précisé qu’un dispositif similaire pourrait aussi être mis en place pour l’Amérique centrale et du Sud.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]