Mali : En 3 jours, l’aviation française a effectué une trentaine de missions « dédiées » aux frappes aériennes

Lors de son intervention télévisée du 29 mars, le président Hollande a affirmé que la France avait atteint ses objectifs au Nord-Mali, à l’exception de celui visant à libérer les otages français encore détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique.

L’offensive jihadiste vers Bamako a en effet été stoppée dès les premiers jours de l’opération Serval et les villes qui étaient contrôlées par les jihadistes ont été délivrées. D’où l’annonce du chef de l’Etat d’un début de retrait des forces françaises d’ici la fin avril. En juillet, ces dernières ne devraient plus compter que 2.000 hommes au Mali, soit la moitié de ses effectifs actuels.

Pour autant, d’après le dernier compte-rendu de l’Etat-major des armées pour la période allant du 25 au 29 mars, l’aviation française a encore connu une intense activité, avec 95 sorties aériennes, soit 31 par jour.

Mais les deux tiers de ces missions ont concerné le transport. Le reste, soit une trentaine, ont été « consacrées aux frappes aériennes dans la région de l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger, de Gao à Tombouctou. »

Il n’est pas précisé si toutes ces sorties dédiées à l’appui des troupes au sol se sont soldées effectivement par une frappe contre un GAD (Groupe armé jihadiste). Mais quand même, leur nombre reste à une niveau relativement élevé et il même en hausse par rapport au dernier point de situation publié le 25 mars, où une dizaine de frappes avaient été effectuées.

Au sol, le Groupement tactique interarmes (GTIA) TAP (Troupes aéroportées) a été engagé dans l’opération Tigre, laquelle visait à s’assurer de l’absence de jihadistes dans le secteur de Tessalit. Aucun contact avec des éléments hostiles n’a été rapporté.

Dans la région de Gao, qui est un point difficile étant donné la proximité que les jihadistes peuvent avoir avec une partie de la population acquise aux thèses salafistes, l’opération Gomou, menée au sud de la ville par les forces armées maliennes (FAM) et les troupes françaises en appui, a pemis d’interpeller 6 terroristes et de saisir des armes.

Enfin, à Tombouctou, suite à la tentative d’infiltration d’une cinquantaine de jihadistes, la semaine passée, l’Etat-major indique que les « des dispositifs de sécurité des emprises militaires françaises dans cette zone » ont été « renforcés. »

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